tag:blogger.com,1999:blog-7251568022701984642024-02-21T05:20:09.542+01:00Massive MouseLa grosse souris des nuits pas ordinairesUnknownnoreply@blogger.comBlogger43125tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-81451956713743839332009-05-18T19:44:00.006+02:002009-05-19T11:32:18.717+02:00Reconnais toi toi même<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2IMCGM8aZk2YuCNMuqgUIAfZp2rNw_2BtlnYUyTDvekDXWOqWr0puzR-pBvYKJN4VJPJAyTKZN7_e0hK5DtDlsNw1I9yNRC6Q9nme1hdIDRFcawc1dOKmF78k3WdgeqrBVqQLA3LzdT-M/s1600-h/n1022061136_314364_7750.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 271px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2IMCGM8aZk2YuCNMuqgUIAfZp2rNw_2BtlnYUyTDvekDXWOqWr0puzR-pBvYKJN4VJPJAyTKZN7_e0hK5DtDlsNw1I9yNRC6Q9nme1hdIDRFcawc1dOKmF78k3WdgeqrBVqQLA3LzdT-M/s400/n1022061136_314364_7750.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5337222572562946338" /><br /></a><div><div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color: rgb(0, 0, 238); text-decoration: underline;"><br /></span></div> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Je pense à notre première rencontre rétrospectivement ça aide, c’est curieux parce qu’elle est juste en train de se dérouler, donc de façon </span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">orphéique</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">, ceci dit de façon </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">sodomique</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> aussi, Loth y a droit si l’on y croît, sinon c’est un poème, donc une métaphore, c’est une distance, comme on regarde en arrière, comme saisi par avance par une mélancolie que l’on ne peut expliquer, comme à reconnaître quelque chose au fond de tes yeux qui m’aura bien occupé quand on en reparlera. C’est s’imaginer raconter une histoire plus tard sur ce qui est en train de se passer. C’est insoutenable, la terre vibre, il n’y a plus rien à quoi se raccrocher, je viens de perdre mon lien au temps, mais où est-il donc passé, m’a brûlé la main en sortant, coupure franche, prendre connaissance de sa douleur, la concentrer, lui parler, l’extraire. Aussi mentalement j’essaie de t’imposer l’idée de m’aimer physiquement là maintenant. J’use de toute mon influence. Ma voix dans ton crâne mais tu crois que c’est toi, penses-y. C’est un peu abrupte comme approche mais c’est la seule solution tu comprends. J’ai tout de suite remarqué tes petits défauts, je les ai stockés dans ma mémoire histoire de pouvoir me les rappeler si jamais je ne devais plus jamais te revoir, c’est pour mieux t’oublier, ou si tu devais me faire souffrir, c’est paradoxal bien sûr, se souvenir de ça pour se détacher de toi mais tu proposes quoi ? C’est très impressionnant de te voir surgir comme ça au bout du chemin, je suis à la fois grossier, distant, susceptible, sarcastique et irritable, autant dire que j’ai mis toutes les chances de mon côté pour que tu ne puisses pas ni me blesser ni m’atteindre, il te reste encore un espoir de m’aimer pour mes pires défauts, ce serait là m’aimer vraiment mais tu n’as pas encore tout vu, attention prépare toi. Vaisseau spatial c’est toi. Désintégration. Tu penses à bien m’éviter et tu n’as pas tort, les relations humaines c’est pas mon fort, timide peut-être, ou sensitif, assailli par le flot des émotions qui se correspondent, c’est que je peux voir à l’œil les phéromones qui se percutent, ça occupe, et c’est là que tout se joue, je veux bien te dire les mots, écoute moi. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Il y a des choses dont la prononciation est encore plus belle que ce qu’elles sont vraiment, et ces mots qui sont censé les désigner leur donne toute la grâce et tout le mystère, tout le charme et tout la magie voulue, ces mots sont enchanteurs, comme par exemple </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">montre gousset</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">, ou </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">une gravure de gentianes effilées fixée au mur sous des boulons épais de cuivre vieilli, </span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">rien ne peut se comparer à ces mots, le fer, le meuble, les coordonnées qui sont décrits ne sont rien, ne servent qu’à justifier leur ornement, ces mots sont des parfums plus vrais que le goût, disons que j’ai l’impression de te lire quand je te vois, et de te comprendre avec tout ce que je suis auparavant, car tu es une combinaison inévitable et le sens que tu prends est avant tout celui que tu n’aurais pas si tout avait été différent, je veux dire si tu n’avais pas été toi, je recule encore le plaisir de te savoir en tournant les pages par l’éclat de ce que tu n’es pas. Mais au contraire ça ne marche pas non plus avec toi pour cette raison là : il n’y aucune signification à toi, on ne te désigne pas, tu es là et c’est un fait, mais l’expliquer tient lieu de transgression. D’où la nécessité d’un équivalent physique de la rencontre, me suis-je bien fait comprendre ? </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Dans une chanson de Bowie, on peut entendre toutes les chansons, chacun de ses arrangements est un univers livré à lui-même, aux mouvements autonomes, aux atomes propres, et il s’influence dans son expansion, dans ses variations de bête, dans l’espace physique, dans l’espace entre tes oreilles, dans tes cellules, et qui n’a pas de fin. Chaque note contient toutes les notes. </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Lady grinning soul</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">, </span></span><span style="mso-spacerun:yes"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> </span></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">cette chanson que tu es toi quand dans toi les mots sont tout et que ce qui est autour est leur mélodie rêvée. </span></span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'lucida grande';">Bande son idéale: David Bowie - Lady grinning soul</span></p></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-25820224235542252032009-05-11T13:10:00.005+02:002009-05-18T19:19:22.219+02:00Conscience de toi<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxYKv0lAbA9kutQ78gPlQ4f2qkHVXUZNBWrCLDxIJ3NfVu5CvKicU39y61HxdldtdZ_jTbk7afEjIe3iB6138eMUZX5FXChfhza5a-9z7v9EW7a9lCOlLTtU3xwVA6Zu0xdA4O85ERtl7j/s1600-h/Italians_066.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 270px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxYKv0lAbA9kutQ78gPlQ4f2qkHVXUZNBWrCLDxIJ3NfVu5CvKicU39y61HxdldtdZ_jTbk7afEjIe3iB6138eMUZX5FXChfhza5a-9z7v9EW7a9lCOlLTtU3xwVA6Zu0xdA4O85ERtl7j/s400/Italians_066.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5334522732973902546" /></a><br /><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style="font-size:19px;"></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Debout en terrasse tu dis que les choses suivent leur cours, on assiste à la mort symbolique du monde tel que nous le connaissons et puis retour à la normale, la peur de perdre un système, une structure à laquelle on croirait appartenir peut être, comme si la destinée de l’homme à travers toutes les lois du cosmos et depuis des milliards d’années était de réunir toutes les conditions nécessaires pour éviter la faillite de cet ordre mondial virtuel mais de plus en plus obligé qu’on nous impose, il n’y a rien d’autre à dire ni à imaginer, ce monde avec ces lois naturelles est l’ultime aboutissement de la condition humaine, ce qui différencie l’homme de l’animal c’est la propriété désormais, les capitaux voyagent à travers l’espace et le temps à la vitesse de la lumière, le soleil se lève, les feuilles sont baignées de rosée et la terre tourne, le système financier s’étire et baille, il commence sa journée, l’ultime métaphysique est à l’œuvre, comme réalisation collective du degré le plus abstraitement filtré de ce qu’est l’homme en vérité, l’inconscient collectif, un gros oeuvre auquel on tient de peur que tout s’écroule, comme en thérapie, la brèche que l’on ne peut regarder, la faille ouverte, la vraie morbidité, celle qui engourdit l’esprit et qui lui ment, mais il faut sauver ce monde, du moins celui que nous avons créé, et bientôt sera là le temps où le monde virtuel se rebellera et attaquera le monde matériel, des flux de photons qui voyagent entre les atomes par la pensée et qui soudain dévient de leur course et se braquent contre le noyau dur du vrai</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">, </span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">save the last dance for me <span class="Apple-style-span" style="font-style: normal;">je dis</span> </span></span></i><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">alors, c’est tout ce qui compte. Tu as les yeux lourdement maquillés, les cheveux frisés par l'humidité tombent comme des dreads sur tes épaules nues, les bretelles de ta robe glissent parfois et tu les ramène d'un mouvement lassé, tu ne portes pas de soutien gorge si je ne me trompe, parce que je peux voir le bout de tes seins se dessiner de façon arrogante sous le tissu tout en essayant de me concentrer sur ce que tu me dis, car il existe une vraie connexion à n'en pas douter, nous avions la chance d’être une génération sacrifiée tu dis, une génération qui marquerait les esprits et les temps futurs, des hommes et des femmes qui se seraient élevés contre ces lois absurdes qu’on nous impose, trente ans pour s’inscrire socialement dans ce monde, trente ans à le subir et trente ans à en mourir, nous avions le choix de refuser de faire le moindre geste pour sauver le système, laisser crever la bête immonde, mais on nous a promis l’enfer. Qu’importe, donnez moi n'importe quoi plutôt que l’absurde, tu t’asseois sur le bord du trottoir, sur ton propre tissu, tes jambes lises écartées, tes docmarteens mal lacées trainent dans le caniveau, tu replies ta robe entre tes jambes par en dessus, tu as posé ton verre, tu le pousses, il roule et tombe et se brise, quelques résidus de bière sur des fragments de verre, c’est opaque si on regarde au travers, moi je bois tes mots bien sûr, sans pouvoir détourner le regard de l'angle que tes genoux composent avec les verticalités de la rue selon une perspective retranscrite en deux dimensions, la technique a aboli l’espace et le temps tu dis, au sens Heideggerien tu précises, il n’y a plus d’Être vers quoi aller, l’Histoire s’écroule mais au lieu de libérer l’homme elle l’entraine et le dissout, ubiquité synchroniciste au service d’une structure qui invente ses propres lois pour elle-même et qui efface nos différences et nous propose l’uniformité d’un ordre mondial immuable, une voix une direction, un accord pour la paix des temps comme un long sommeil, l’éternité. Voilà vers quoi nous nous projetons, l’oubli, la non parole, la décorporation, l’hyperproductivité ramenée au rang de fonctionnalité, l’homme et son grand dessein, les sciences, la philosophie, l’art, la beauté, le fait même de penser, n’auront servi à rien en fait si ce n’est à façonner cet ordre mondial, un système qu’il faut alimenter, un monde contre nature et qui s’oppose à tout ce qui vit sur Terre, rien d’étonnant quand on sait que son fondateur est celui qui a rendu en esclavage toutes les formes du vivant depuis l’aube des temps. Et le sexe je dis? Le pouvoir est la vision d’une psychiatrie étrange tu réponds, l'anticipation d'une immense catastrophe inévitable, comme si tu ne m'avais pas entendu, mais je commence à te connaître, une hallucination paranoïaque issue du cerveau commun d’un animal désaxé aux corps innombrables, aux directions azimutées, aux mouvements intriqués et aux mille yeux fermés. Alors, tu me regardes droit dans les yeux, et j'ai un feu qui me parcourt la moëlle de bas en haut mais qui continue de difuser très longtemps dans le plexus, la seule réponse est une drogue qui court dans les veines et qui fait crisser la mâchoire, mais qui fait aussi tout oublier. </span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Rehab</span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> maintenant. Ce sera dur mais c’est un mal nécessaire. Autant rêver décapitonnés. Je te ramène chez toi. Tu te déshabilles. Tu n’es pas comme les autres, mais c’est un fait dont il faudra encore s’assurer. C'est là que je veux en venir.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify">Bande son idéale: Late of the Pier - Bathroom Gurgle</p><p></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-44494654343811285152009-05-05T14:34:00.009+02:002009-05-05T14:47:43.345+02:00La pudeur d'en être là ne change rien (sarouel psychique dévôtement posé sur la nudité du tout)<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcc5zvCXZTrEIXvNkdfh_GFQMCvH3DKMd0TdAy6HfKfmow6UAzH7bZqLS46yS7xIoDxawZXEJg9wysvL9IVpRyvvHasvitxnQkwcYyMOrtts4tKZy9bJBLebRPi933Vay1m_UUFmZHsyGx/s1600-h/3265910322_f434140e73.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 389px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcc5zvCXZTrEIXvNkdfh_GFQMCvH3DKMd0TdAy6HfKfmow6UAzH7bZqLS46yS7xIoDxawZXEJg9wysvL9IVpRyvvHasvitxnQkwcYyMOrtts4tKZy9bJBLebRPi933Vay1m_UUFmZHsyGx/s400/3265910322_f434140e73.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5332317720292139570" /></a><br /><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;">Tu te souviens de cette soirée ? Par deux fois le torchon a brûlé comme le dit l’expression, la même table à deux heures d’écart et la serviette en papier qui prend feu, je ne vois vraiment pas où tu veux en venir tu dis mais attends, patience, je réfléchis, donc la flamme s’élève et d’où vient-elle ? Que se passe-t-il ce soir là dans ce restaurant ? Je m’interroge, c’est comme raconter un rêve sauf que c’est réel, mais regardons à l’envers, ou autrement, disons que c’est un rêve, disons que chaque mot est important pour situer l’action et trouver un sens, disons qu’à côté de nous deux vieux bonshommes parlent fort et sur un ton condescendant d’un film inutile et à la critique facile, disons qu’ils veulent engager la conversation avec nous juste quand on sort avec nos verres fumer une clope, disons que le vin rouge commence à me tourner la tête, tu rigoles, il a trois ans d’âge sur l’étiquette, le contenu rouge sang, tu n’es plus en face mais à côté, à regarder dans la même direction que moi mais sans nous voir, à côté de nous une jeune fille brune au visage pâle que je ne verrai jamais tout entier lit </span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;">Cent ans de solitude</span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;">, tu joues avec de petits couteaux au risque de te blesser, il me vient un souvenir d’une après midi au petit bonheur la chance à dériver sur une dalle en béton en bord de seine, immobile sous le pont de Sully, de nos corps enlacés comme des serpents qui s’échangent les peaux, une autre fin de journée où je te croise à l’angle en bas là où je rêvais de toi la veille, ou bien est-ce le contraire, je verse la cire chaude d’une bougie sur mon pantalon en voulant faire de la place, comme être dans le rêve d’un autre, le rêve d’une ville quand les talons claquent sur le sol comme dans une boîte crânienne, une ville nous rêve, c’est la meilleure solution, l’autre éventualité étant que chaque élément du réel s’interprète comme les fragments signifiants d’un rêve, le réel comme on l’appelle n’étant que la représentation qu’on s’en fait d’une véritable forme du vrai, cruelle et violente, comme des faunes pour les hommes, ces animaux mi humains à l’intelligence vivement supérieure, mythologie qui se déplace autour de nous plus vite que l’œil, et qui nous observent, et qui ont tout pouvoir comme nous même en avons sur les insectes, non pas mal intentionnés mais un faux mouvement est si vite arrivé, les babines retroussées et tachées de sang frais, le pouvoir supérieur impose des responsabilités, mais aussi de nouvelles possibilités, et si manger la chair est la loi que nous ne comprenons pas, que disent les faunes à nous voir mettre la viande dans des cartons ? La véritable réalité, impalpable, celle que l’on ne peut pas voir ni même imaginer, et qui se cache derrière la représentation que l’on s’en fait, reste hors de portée de nous. On décrira l’environnement selon un modèle et on discutera à partir de chaque variable extraite de ce système. </span><span style="mso-spacerun:yes"><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;"> </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;">Double faute, puisqu’à pallier à notre incapacité à voir les faits tels qu’ils sont en réalité, on crée un virtuel mais que l’on ne peut comprendre qu’en en retirant les sucs pour les rapporter encore à soi plutôt que de laisser les données vivre pour elles même, la variable par le regard externe au système est vue comme « étant » et non pas comme son « être », une sorte d’erreur consentie. A force de réfléchir sur ce modèle erroné on oublie qu’observer une particule c’est déjà modifier l’équation. Autant de raisons de ne rien vouloir savoir. Tu attrapes la bouteille par le goulot et tu en casses le cul sur la table. Le tesson ressemble à des dents de verre. </span><span style="mso-spacerun:yes"><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;"> </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;">Le réel tel que nous le percevons n’est pas plus qu’un rêve d’un autre genre, une certaine forme d’imaginaire en comparaison avec le dur de l’élément vital tel qu’il ne nous est pas donné de le voir. Ainsi certaines choses prennent sens, d’autres encore se précipitent, et toi là c’est aussi pour ça. </span><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;">Bande son Idéale : Out there - Dinosaur Jr</span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-49117338751653252182009-04-28T09:59:00.005+02:002009-04-28T10:38:45.408+02:00Rachis mental<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY-WgykqoCJ_I4FA0oTrT0ng6N0M9sB58aBmddxoSV10H2VcIUKfFyNjZzZvA02lb_31YhO2RYHDXvSFlZFI1p32AXU4u62oZpPTCNlHCvyE0tz6DFIgdsI8OL3hcQXJa4G110xljPud6x/s1600-h/23_otrosbosques4.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY-WgykqoCJ_I4FA0oTrT0ng6N0M9sB58aBmddxoSV10H2VcIUKfFyNjZzZvA02lb_31YhO2RYHDXvSFlZFI1p32AXU4u62oZpPTCNlHCvyE0tz6DFIgdsI8OL3hcQXJa4G110xljPud6x/s400/23_otrosbosques4.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5329657715109166082" /></a><br /><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=" ;font-family:Georgia;color:black;">Je n'y pense presque plus et toi? Ca a pris du temps mais je crois que je peux contenir mes sentiments ou plutôt le trop plein d'émotion à chaque fois que je te vois, ce qui fait déborder la coupe et bosser le pantalon comme on dit, c'est difficile tu sais d'être comme ça à fleur de peau, la libido c'est l'énergie vitale vers l'Eros ou Thanatos, en balance, en équilibre instable, moi elle surgit du ventre et me coupe la parole et me donne envie de monter par dessus toi et quand je touche ton épaule juste pour voir si tu frissonnes de laisser couler mes doigts jusqu'à ton ventre et depuis le côté de profil de t'enlacer avec mon autre bras de façon un peu particulière, originale, disons tout simplement à ma façon, paume de la main ouverte à te soutenir les fesses par en bas et à les caresser lentement, le souffle coupé par la quantité d'énergie qui grimpe, le kundalini comme en Inde depuis la base du sacrum et que je retiens en contractant le diaphragme, la foule des pensées qui me viennent et se bousculent, tu me parles de Heidegger qui n'avait pas de corps et je pense à t'asseoir à genoux sur un grand lit sans drap, tu me dis que Anna Arendt à la fois dénonce et justifie sa philosophie par le seul fait d'avoir été sa maîtresse, son amie, son ennemie, sa protectrice et son amante, tu me parles de Jaspers, je pense à ton sexe, j'impose une image mentale, je communique par tous les moyens infraverbaux nos corps reliés en bas et connectés en haut, je te dis viens sans ouvrir la bouche, je souffle sur ta nuque, on change de position, je suis derrière toi, il pleut, c'est le temps idéal pour faire l'amour tout de suite, tu portes des médailles andalouses en guise de boucle d'oreille, je voudrais te tenir par les cheveux, je voudrais te déshabiller et te pencher en avant complètement comme ça, sans bouger, juste te regarder avant bien sûr tu l'auras compris, tu dis que Heidegger ne parle jamais du corps, de son corps ou d'un autre, et dans sa composition de la fonction d'être et du temps l'amour n'existe pas, il n'est jamais cité, ou bien c'est moi qui parle, j'articule lentement en m'imaginant tes seins biens durs et arrogants étalés sur toi renversée en arrière tandis que j'enserre tes bras au dessus de toi et que je suis entre tes cuisses, je mordille doucement le bout, je tourne la cuiller dans la tasse, le café refroidit, dehors il ne pleut plus, ça ne change rien au fond, Heidegger qui considérait la parole comme l'acte de la création de l'avoir-à-venir, celui qui justifiera ce qu'il est, celui qui aura-été-là, la parole comme mouvement, il se tait désormais, il ne dit plus rien, ne se justifie pas, ne s'excuse pas, ne bronche pas, il ne répond pas et c'est elle qui parle pour lui, elle qui l'explique, Anna Arendt lui donne sa forme, fait de lui, le maître de l'être et du temps, le sous-la-main du désir, là où elle l'use et est usée, là où elle est le contre exemple de la philosophie détachée qui s'oppose à la banalité du mal qui déjà s'opposait en lui, l'équilibre instable, la parfaite combinaison axe de symétrie du siècle écoulé comme un anus insoupçonné, le corps qui prend le dessus malgré tous les détours et les efforts pour s'en écarter, malgré les oublis, le corps qui plonge, le corps qui absout, le corps qui fait crier et qui résiste au temps, c'est la non dématérialisation par l'insoumission du corps je dis et tu me crois et je t'envoie toutes les ondes cérébrales d'apocalypses et de toutes les fins d'univers et de tous les recommencements dans le frisson de l'extase de ta robe renversée sur mon épaule, retours fracassant de la fin des temps à parts égales, processus à mettre en œuvre là où tu t'assois, et là où je parle, sur mon visage bien calée, par le matériau mis à disposition et la technique ondulatoire du cycle à venir comme but à atteindre, et qui excuse au sommet tout le temps pour en arriver là, le cerveau comme organe sexuel interne et un imposant fantasme télépathique à attacher à ton poignet pour la forme.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=" ;font-family:Georgia;color:black;"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=" ;font-family:Georgia;color:black;">Bande son idéale: Hot Chip - Over and Over<o:p></o:p></span></p> <div style="text-align: justify;"> <br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-36074804518464746802009-04-20T20:35:00.004+02:002009-04-20T20:45:11.937+02:00La probable<div><br /></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6w-eVCPawLwZmwJxokq5HHxvLntazbFh25L2jp9emRFuiCGO2BzcxbK6O8vTneF7IKgX762qrBpqfkcSE4g6qovj6axAt5yLONjrs9DxmW2Fua16MjtcktRL4hwm7r8fW7oQwh_8PAx5e/s1600-h/20_023.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 268px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6w-eVCPawLwZmwJxokq5HHxvLntazbFh25L2jp9emRFuiCGO2BzcxbK6O8vTneF7IKgX762qrBpqfkcSE4g6qovj6axAt5yLONjrs9DxmW2Fua16MjtcktRL4hwm7r8fW7oQwh_8PAx5e/s400/20_023.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5326845020915823682" /></a><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><br /></span></span><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">En physique quantique on ne peut pas prédire avec certitude la position d’une particule. Cependant on admet que s’y compose la variable du temps, comme un métabolite structurel, et l’évènement à venir tout comme l’évènement tel qu’il était avant de se réaliser concourent en sens opposés et se projettent l’un vers l’autre sur la même ligne horizontale du point initial étiré par ses propriétés de temporalité, outil du temps, par la même particule, et l’angulation de leur rencontre au choc produit le volume positionnel à partir duquel peut être calculée la probabilité de l’emplacement de l’évènement, déterminé par toutes les conjonctions des affrontements particulaires qui ont été ou seront probables. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><o:p><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"> </span></span></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">En somme il est impossible de prévoir la position d’une particule malgré toutes les variables maitrisées, le passé et le futur s’élancent l’un vers l’autre et produisent une solution originale, le résultat est imprédictible puisqu’il fait intervenir une donnée qui n’est pas maîtrisable par l’observateur, on peut juste en donner la probabilité. Une façon d’affiner le calcul serait d’admettre que la particule est dans un endroit délimité par des strates évènementielles qui se chevauchent dans l’infinitésimal. Tu vois où je veux en venir.</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><o:p><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"> </span></span></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">De sorte que rendre compte d’un être ou d’une histoire au plus près de la vérité, dans la présentation d’un monde qui s’appelle lui-même de ses vœux, dans sa chimère, dans ses suppositions, dans ses erreurs, dans ses approximations, un monde palpable, un monde de chair, de sang et de foutre, le plus précisément possible, le plus viscéralement possible, c’est regarder le personnage depuis l’extérieur et agencer ses couches existentielles au fur et à mesure, tourner autour, et ne jamais parler en fonction de, par </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">interio</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">.</span></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"> </span></span><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">C’est être à l’extérieur, à se regarder soi même, et se considérer comme insoluble dans le temps, seule reste une prédiction sensible des évènements, à la lecture de la façon qu’ils ont de s’influencer. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><o:p><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"> </span></span></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">D’où là où je suis et tu ne me connais pas. Celui là que je suis change à chaque saut d’instant maintenant et encore un maintenant, le même dans sa substance, et c’est à chaque fois moi-même, c’est une question de distance je suppose, si tu veux faire de moi ton objet il faudra que tu reconnaisses en moi les propriétés, formes et structure, et que tu t’assures de moi et de ce que je suis par les sens. D’une façon ou d’une autre il va falloir y venir.</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><o:p><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"> </span></span></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">Comme être là n’est pas plus qu’une probabilité il va falloir provoquer des chevauchements, d’où l’originalité de la démarche radicale que j’ai choisi pour arriver à te connaître : pour le dire encore plus clairement on arrive à une parfaite concordance entre ce que tu es et ce que je crois que tu es quand j’occupe tout un espace de toi par empilements et plateaux propositionnels, quand je multiplie les prises, quand je dilacère les protections par des visions tranchantes, les agencements positionnels en angles aigus, les mots crachés au bassin, chacun des sens invalidé car saturé, oui tu vois ça c’est un corps, et le tien, sans présumer de ce que tu es, je vais le remplir, c’est là qu’il faut en arriver et s’il faut y retourner je recommencerai. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><o:p><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"> </span></span></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">Je fais comme si je ne te connais pas. Tu restes inaccessible. Echappe moi, évite moi, le phénomène montre la structure telle qu’elle est, tu ne veux pas me voir, je veux dire tu ne peux pas vouloir me voir </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">vraiment</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">, évite la lumière, ne devient pas visible, deviens l’étrangère échappée, reste à ravir. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><o:p><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"> </span></span></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;">Disons que dans un référentiel donné je cherche où tu es, ou plutôt ce qui se compose là et dont les propriétés se rapprochent le plus de toi. Tu es une possibilité.</span></span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style=" ;font-family:verdana;font-size:13px;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style=" ;font-family:verdana;font-size:13px;">Bande son idéale: Eagles of Death Metal - Wanna be in L.A.</span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-37922918428326415272009-04-13T17:15:00.008+02:002009-04-13T17:35:41.893+02:00La marge anale / trouée métaphysique<div><br /></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZZvDLK6ujFHrgZDFAOCKtLnRDnMwC5u-GLcR0vel-JbjiMVGZvnB2C5sGEItw_NDBBlYlHbTeO_IrDIKRxzZfNFRBz-35zd4DgsHDqGfMSJTr_1Tv3GXxpOdbHbcBQPWjSewEWF1CS45c/s1600-h/suede%25205%2520-%252014.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 265px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZZvDLK6ujFHrgZDFAOCKtLnRDnMwC5u-GLcR0vel-JbjiMVGZvnB2C5sGEItw_NDBBlYlHbTeO_IrDIKRxzZfNFRBz-35zd4DgsHDqGfMSJTr_1Tv3GXxpOdbHbcBQPWjSewEWF1CS45c/s400/suede%25205%2520-%252014.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5324198247082045042" /></a><br /><br /><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Tu es où ? Avec qui ? J’arrive (salope/ma vérité). Dans cette privation de toi, c’est là que je suis sensible au fait que tu n’es pas là, c'est-à-dire que tu es véritablement quelque part, et alors que tu existes en fait. </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est un problème, et qui prend sa source dès que je m’adresse à toi, par là même que toi tu es, ce qui se discute encore, il faut faire un effort de conceptualisation pour consentir à toi, c'est-à-dire à tout autre que moi. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Ce </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> qui est moi et que je ne connais pas est celui qui se réalise absolument dans ce qu’il doit être par lui. </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est le souci qui se projette par devant, il n’a pas de présent, il n’a pas de substance si ce n’est sa propre réalisation. </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Je-réalisé</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> vient du futur, il est celui que je tends à être, dans l’acte c’est la somme de mes étants qui se projette, mais ce </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> vers quoi il tend le regarde et lui donne sa fonction d’être, de façon à la fois visionnaire et rétrospective, et se répète par l’intentionnalité rétroactive. </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est, mais son présent n’est pas. </span></span><span style="mso-spacerun:yes"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> </span></span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> sera la répétition de l’</span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">était</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> vers l</span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">’être-à</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">, dans les deux sens. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Pour autant </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est celui qui choisit d’exister en fonction de toi – puisque tu es tous les visages de l’Autre je n’ai pas le choix en fait, ça ne se discute pas, viens par là. Dans le monde présupposé comprendre que ton </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> et le mien ne se rencontrent pas, ils se frôlent, seuls leurs présupposés sont accessibles.</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">La parole est l’existence concrète de ce </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> qui se réalise par devant </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">toi</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">. C’est un corps sans organe, ce qui est loin de convenir à ce qui nous concerne ci devant. </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est alors impeccable et pur, et pure est </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">toi</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> c’est là l’entité la plus absolument détachée de toi que j’embrasse, là où </span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> m’échappe, là où ma substance est soluble, dans la pensée qui se mord la queue et se refuse, et c’est là que mon </span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est à réaliser : attoucher à ce </span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">quant à toi tu</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">. Pour ce faire, c’est dénier sa pureté, celle de </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">toi</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">, pour cerner, épuiser et percer bien au fond ce qui te compose en dernier lieu, extraire ta substance au néant et punaiser </span></span><span style="mso-spacerun:yes"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> </span></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">la forme qu’elle est sur le mur à voir, en abîmer la pureté par le seul fait d’être ici, devant toi, devant elle mais par elle (pour l’être ontologique il faut porter atteinte). </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est une pathologie mentale et cette maladie qui s’étend, qui avance, j’en ressens les symptômes, c’est s’extraire du monde, et cet immonde, c’est </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">toi</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">.</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">En somme </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">, celui là, est, à l’hypogée du pubis et un peu en dedans de la ligne pectinée, à la périphérie concrète et plissée de ta marge anale, la réponse exacte qu’il convient de fournir à ton </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">toi</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> quand </span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">tu</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> veux que </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> te (ci devant quand </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est derrière </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">tu</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">). </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Je te</span></span></span></i><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> pénètre. Je prends connaissance de ce que tu es, et plus encore de ce que </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est infiniment par toi (dans la répétition de ce vers quoi </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> tend). Et la façon que j’ai de baiser </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">toi</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">, c'est-à-dire de circonscrire mon existence par la tienne, quand ce que mon être n’a plus d’autre considération que ce que </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">tu es</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> en vrai (le terme est impropre je devrais dire au fond) est là ce que </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> suis/est - je ne le peux que par toi dans l’étant moi, c'est-à-dire que tu fais de moi enfin ce </span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> qui est. Comme Heidegger est dans </span></span></span><span class="apple-style-span"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Hannah Arendt</span></span></span></span><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> quand elle lui murmure </span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">fais de moi ce que tu veux</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">, j’imagine la surprise et la puissance de déduction qui s’en suit, c’est en effet sois ton propre toi par moi, comme deviens ce que tu es dans mon cul. L’enculait-il ? Sauf respect, dans la terminologie la plus pure, c'est-à-dire la plus déréalisée et aux limites du langage, par la phénoménologie la plus extrême, Heidegger attendait-il de l’anus de sa maîtresse un signe quelconque ? Il convient d’éplucher tous les phénomènes. Jusqu’à l’essence pure de l’être extrait de ce </span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> du monde, </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est le toi de moi mais </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est le moi de toi. </span></span><i style="mso-bidi-font-style:normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Tu</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"> est qui </span></span><i style="mso-bidi-font-style: normal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">je</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">.</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style="font-family:verdana;">Bande son idéale: Jeremy Jay - Slow dance</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-size:14.0pt;"><span style="mso-spacerun:yes"> </span><o:p></o:p></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-40956785500902608362009-03-31T13:11:00.006+02:002009-03-31T13:22:39.873+02:00La différence inévitable<div><br /></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVLeuE-6HqOnXWv2GmxYL7JFkdmJ4NME0Ig9yeHsmNPCkVoa0yvKNBG-Fs9scBg82jCZk4nKSg_SjDtq5ZrW_pDswYB9UfmhvtdNJ9rV5tUb9uBjDs9kQxK-s2EHE6O-eIQN_83SV1Y4Gu/s1600-h/2647450488_3870f387af.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 327px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVLeuE-6HqOnXWv2GmxYL7JFkdmJ4NME0Ig9yeHsmNPCkVoa0yvKNBG-Fs9scBg82jCZk4nKSg_SjDtq5ZrW_pDswYB9UfmhvtdNJ9rV5tUb9uBjDs9kQxK-s2EHE6O-eIQN_83SV1Y4Gu/s400/2647450488_3870f387af.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5319308746675381122" /></a><p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style="font-size:13px;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Il y a une voix dans ma tête qui me parle, je suppose que c’est moi, aussi le bruit insupportable des travaux d’à côté l’empêche et ce qui reste pour finir c’est un vrombissement lent et inévitable, marteaux piqueurs et perceuse contre le béton armé, si on me cherche je serai au café en bas. </span></span></span><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">A deux rues de là, un autre bâtiment à déconstruire, derrière les échafaudage, en bas au soleil c’est comme à la plage, la rue est presque piétonne, ou au cimetière, avec des marchands de fleur et la vieille pierre, à côté de moi un dessinateur affairé sur son cahier comble les cases avec des dialogues à l’écriture serrée, spastique, un seul personnage jusque là en train de hurler en se tenant les oreilles et le bruit vient de tous les coins, c’est très ressemblant, tout ça n’existe peut-être pas je me dis, je veux dire si tu es une apparition, ou un quelconque produit de ce qui se passe dans ma tête, viens, c’est maintenant. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">J’ai lu quelque part que les incas n’avaient pas de mot pour dire ce qui est abstrait, ils faisaient des nœuds complexes qu’ils suspendaient aux arbres et ils restaient là à les regarder jusqu’à ce qu’ils leur rentrent dans la tête. Sur la place, la caryatide aux trois vierges comme tu dis, me rappelle de la même façon ce que tu es et aussi ma soif de ce qu’il y a au milieu de toi. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">C’est juste que penser à toi, c’est beau, mais ça ne peut pas suffire.</span></span><span class="apple-converted-space"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> </span></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Il y a forcément une différence entre toi et celle que je crois voir en toi. Cette différence est inévitable.</span></span><span class="apple-converted-space"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> </span></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Je peux te regarder encore jusqu’à ce que tu me rentres dans le crâne mais tu as une vie à toi, et puis rester là à imaginer tout ce que tu pourrais être</span></span><span class="apple-converted-space"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> </span></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> je préfère pourtant te toucher, que tu comprennes ou pas vraiment c’est comme ça. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Tu sais, c’est comme prendre des notes d’une écriture serrée, je ne suis pas sûr de bien me relire, c’est souvent indéchiffrable et ça augmente le risque de confusion. Regarde : j’invente un nouveau langage pour toute ta liberté. Phraséologie complexe et codée en mots courts imprononçables, des foules de paroles fracassés sans verbe ni complément pour exprimer une pensée mais aussi toutes les interprétations possibles de cette pensée avec d’infinies variations d’intonation dans la voix, dans l’expression du visage, et dans les mains. Tout est contenu- je ne dis rien. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">J’apprends à te connaître. Le message caché de l’œuvre, et c’est un peu le mystère de la rencontre.</span></span><span class="apple-converted-space"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> </span></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Nous contemplons des abîmes honnêtes (nous n’aurons pas de réponse, nous le savons). Exemple :</span></span><span class="apple-converted-space"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> </span></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">je veux prendre mon plaisir au fond de ta gorge et aussi dans tes fesses : dilemme.</span></span><span class="apple-converted-space"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> </span></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Parfois on aimerait être plusieurs : une seule volonté propre (pour qu’on s’y retrouve), des extensions de capacité, des corps à disposition en rapport dans un espace donné.</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify"><span style=" ;color:black;"><o:p><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"> </span></span></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;">Bande son idéale: Telepathe - Devil's trident</span></span><o:p></o:p></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-81681547506309857882009-03-26T10:08:00.008+01:002009-03-26T11:34:22.465+01:00La substitution des faits<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIFRXC6LCqP2-lmermW01rjPS5bKts1lWapoMdf1C8tE7hayMQnDt93JPRp2Rm9L0ozafIW6E_Sy2F2ZlG1mMcm2-wrATPZGZXG1cIcYnTgKhwZXMk2HGXmCKt4Um8rgmcSI1FrWamovsw/s1600-h/suede%25205%2520-%252019.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 265px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIFRXC6LCqP2-lmermW01rjPS5bKts1lWapoMdf1C8tE7hayMQnDt93JPRp2Rm9L0ozafIW6E_Sy2F2ZlG1mMcm2-wrATPZGZXG1cIcYnTgKhwZXMk2HGXmCKt4Um8rgmcSI1FrWamovsw/s400/suede%25205%2520-%252019.jpg" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5317439563125095122" /></a><br /><div><div><span class="Apple-style-span" style="font-family:'times new roman';"><span class="Apple-style-span" style="font-size:medium;"><p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify;tab-stops:450.0pt"><span class="apple-style-span"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Voilà c'est nouveau, ça devait arriver je ne dors plus. Je me lève après une bonne suée, je regarde par la fenêtre la nuit en plein cœur, sans allumer la lumière j'écoute les bruits de la rue jusqu'au petit matin. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><o:p></o:p></span></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify;tab-stops:450.0pt"><span class="apple-style-span"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">2h12. Dans le calme et le silence de ces heures ignorées, une piqure de réalité dans le rêve: les voitures pressées du bout de la nuit vers quelque part – tout est possible - les promeneuses solitaires, aux talons plaqués au sol, les ivresses verbeuses d’autres attardés qui jouent librement comme leur propre jazz polymorphe par leurs intonations subites sur un rythme de fond sirupeux de voix traînante. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><o:p></o:p></span></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify;tab-stops:450.0pt"><span class="apple-style-span"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">3h34. Dans le semi sommeil qui se refuse, la perception des choses semble désaxée. Des pensées en flash, des images distordues, des plans de ville, des corps étirés aux mâchoires ouvertes se succèdent et viennent s’interposer. </span></span></span></span><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">La perception de la réalité, c’est la perception de sa propre vérité. Voilà où j’en suis. Je m’allume une cigarette. J’ouvre la fenêtre. La lumière des lampadaires diffuse et orangée, puis en s'habituant plutôt jaune et vieillie, donne une impression de papier brûlé.</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><o:p></o:p></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify;tab-stops:450.0pt"><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">4h52. La rue n'est pas immobile. Plusieurs plans se superposent. Tout est confondu, la veille et la nuit, le rêve et le bêton, le vent et la pierre. </span></span><span class="apple-style-span"><span style="color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">C'est comme une mélodie que je connais mais légèrement différente je me dis, je tends l'oreille mais ça ne ressemble pas à mon souvenir. C'est comme un état second, dans la pièce les visages sont familiers mais on ne se connait pas. C'est plus grave que de ne pas savoir où l’on est je me dis. Je me tourne vers toi. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><o:p></o:p></span></span></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify;tab-stops:450.0pt"><span class="apple-style-span"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">5h27. Tu dors dans le lit, un sommeil magnifique, immobile et profond, comme un soleil au repos. Tu es ma constante physique je me dis. Quand tout me semble déplacé, faux et obscène, tu es la seule chose qui m'apaise et qui me rattache à la réalité. On devrait toujours t'avoir sous la main je me dis. Mais je veux te donner toute la liberté, pour toi. Je veux te regarder sans y penser. C’est plus compliqué que ça tu sais. Le fait que tu existes aussi m’invente des souvenirs à rebours, comme un mécanisme d’un rêve : tout ce que </span></span><i><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">nous</span></span></i><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"> aurions pu en quelque sorte. Ce que tu es hors de moi m'annule car je n'en suis pas la cause - émotions d'insecte précipitées à toute vitesse contre une paroi de verre.</span></span></span></span><span class="apple-converted-space"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"> </span></span></span></span><span class="apple-style-span"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Quand tout cela va t’il finir? Tu vas me répondre ?Ouvre ta bouche, fais en sortir des mots. Tu serres les mâchoires et tu fais grincer tes dents. Tu abîmes ton émail je me dis, mais tu ne t'en rends pas compte.</span></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify;tab-stops:450.0pt"><span class="apple-style-span"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">5h56. Ton cul est la seule force crédible à cette heure ci, ou disons la seule chose que je veux bien admettre. Mes yeux se sont habitués au noir. Ta culotte en coton te rentre entre les fesses. Tu as pris toute la place dans le lit, c’est tout naturel je me dis, tu dors la tête posée sur mon oreiller. Les jeux de lumière depuis le dehors dessinent des ombres sur le mur au dessus de toi et tu dors à l’abri sous une forme qui ressemble à un sycomore. Tu attrapes en rêve entre tes bras quelque chose qui n’est pas là, mais toi tu le vois. Tu es où ? Tu es avec qui ? J’arrive tout de suite. J’entends du bruit. Tu n’es pas seule ? Fais-moi une place. Si je me concentre assez tu devrais finir par sentir mes yeux posés sur tes seins comme le bord de la lame d'un couteau double face. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><o:p></o:p></span></span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-right:3.6pt;text-align:justify;tab-stops:450.0pt"><span class="apple-style-span"><span style=" ;color:black;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">6h24. </span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family: georgia;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Je prépare du thé. Les feuilles infusées soupirent lascivement comme une femme dans l’incubateur en se déplissant. Je me concentre pour ne pas me branler tout contre ton visage, malgré toute la tendresse que je te porte je suis capable d'en arriver là pour manifester ma présence. Tu sembles ignorer l'espace dans lequel je vis toute entière à trembler et à rêver, c'est beau, c'est insupportable, je découvre tes cuisses, je passe la main au dessus de toi, juste au dessus à moins d'un centimètre, je veux t'effleurer sur toute la surface du corps, comme un élan avant de plonger en toi pour te rejoindre.</span></span></span></span></p></span></span></div><div><span style=""><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span style=""></span></span></span><p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:30.6pt;margin-bottom: 0cm;margin-left:81.0pt;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></p><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;">Bande son idéale: Dajsad - I was made for loving you.</span></div></div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-80402396245400738622009-03-23T11:18:00.008+01:002009-03-23T17:15:56.599+01:00L'inconstante volumétrique<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAMS3Seu1ovVsQa4yvR3bngPPakZNPaYZWgHwOhrG-qpvdEd34_ce9WndW74N6cK_2lbeQgbIlQH5c0M8_iNK8ce9aLN9yqDgDV2YTMdZ4pktUfBs9vXz1Yc3Js0UoGM4Qath7WLunBHWR/s1600-h/booth_08.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5316338976291643074" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 276px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAMS3Seu1ovVsQa4yvR3bngPPakZNPaYZWgHwOhrG-qpvdEd34_ce9WndW74N6cK_2lbeQgbIlQH5c0M8_iNK8ce9aLN9yqDgDV2YTMdZ4pktUfBs9vXz1Yc3Js0UoGM4Qath7WLunBHWR/s400/booth_08.jpg" border="0" /></a><br /><div><div align="justify">Tu ne donnes que peu de prise, les évènements glissent sur ta peau et n'osent pas te toucher, tu tolères mes interruptions quand je te coupe la parole, tu es volontairement éparpillée, tu penses à beaucoup de choses en même temps sans vouloir mener rien à terme, tu n'as pas de noyau central, tu n'as pas de poids, tu n'as pas de masse plutôt car la gravité s'applique à tout et même à toi, une force indéniable et plus rapide que la lumière, et qui lie tous les évènements d'un bout à l'autre de l'univers de façon immédiate et sans recours possible, si je ne te connaissais pas tant je dirais volontiers que tu es vaporeuse, ou plus encore, irréelle, c’est simple en fait tes parties sont détachées, elles fonctionnent toutes pour leur compte, tu as trouvé là un système original et ça marche, mais si c’est applicable pour toi, ce n’est pas forcément reproductible, comme il y a plusieurs façon d’aimer il n’y a pas qu’une seule façon d’exister, tu nies avoir une personnalité, c'est très étrange, tu prends des décisions sans réfléchir et tu ne te trompes que de peu, toujours mais presque, tu es adaptative, tu es une fonction de survie permanente, tu te définis par tes actes et non par ce que tu crois en penser, qui vivra verra tu dis et tu laisses aux autres, donc à moi le soin d'observer, de peser, d'évaluer, de discourir sans fin sans but et sans solution sur ce que tu es, toi tu t'en moques, tu es une idée que je me fais, tout change avec toi à chacun de tes gestes, quand tu fumes tes Camel en levant le bras pour laisser s'échapper la fumée et ne pas gêner les voisins, ce qui m'intéresse alors c'est la grâce de l'élongation dont tu disposes, c'est l'espace que tu redéfinis, c'est la spécificité de ce mouvement là qui n'appartient qu'à toi, ça c’est toi, et en même temps ce n’est pas suffisant mais c’est la définition la plus exacte de toi que je peux apporter, tu continues de me parler le bras au dessus de la tête et c'est tout naturel, ta main retournée la paume ouverte vers le ciel pour l'équilibre mais aussi pour la beauté du geste, c'est la conscience d'une certaine forme de beauté qui ne se nie pas, disons que tu sais des choses qui passent par toi sans y réfléchir et que je vois mais sans avoir plus le courage ni l'envie nécessaire pour les interpréter, je fais comme toi je m'en moque. On ne va pas se quitter de la journée, je réalise que t'attraper par la main par la taille ou par le col c'est différent, tu as une fleur artificielle dans les cheveux, tu fais ton nœud sur le côté, j'ai des filaments de ton écharpe entre les dents et sur les lèvres, j'essaie de voir ce que tu vois pour te vivre de l'intérieur ou pour me vivre moi depuis toi. Tu portes des mi bas sous ton pantalon court, dans tes baskets noires à rayures, ou un tutu blanc de danseuse avec des leggins noires, entre les deux il y a tout ce que tu es : quelques accessoires, un choix de couleur et de tissus, tous ces vêtements éparpillés sur le lit qui ne prennent sens qu’une fois assemblés, sur ton corps. C’est là que je te comprends mieux : il y a toutes ces parties de toi que j’explore séparément et sur lesquelles je mets les mains, je ne suis pas en train de te baiser mais comme tu l’exiges j’attrape tes poignets, je lèche tes seins et je mets tes jambes sur mes épaules : c’est un point de vue sensible, car tu demandes à ce qu’on s’occupe de toi pleinement, c'est-à-dire séparément. C’est là que tu te retrouves tu dis, quand toutes ces unités disloquées se rejoignent à l’instant crucial où tu te cambres et où tes reins ne t’appartiennent plus, c'est-à-dire si j’accomplis bien ce que tu attends de moi : là tu t’oublies dans ta globalité. Avoue que ça t’excite. Je suis une drôle d'histoire pour toi, j’ai un passé qui s’efface, j’ai un présent qui m’échappe et je n’ai pas d’avenir. Toi tu es là et ça te suffit. Tu es un pantalon déchiré à la surface d’un océan, pour toi je rêve de profondeur et d’immensité. J'aimerais ne jamais t'oublier car tout a une fin. </div><br /><br /><div align="justify"></div><br /><br /><div align="justify">Bande son idéale: Passion Pit -I've got your number</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-67834224020202665532009-03-19T13:25:00.009+01:002009-03-19T17:55:35.179+01:00Reborn soon<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyP2chzdnfJDYta9cbkSD4j7uvd-uevPEYugEy7n37gfq6mGUVsCG9COA-efbAY80QlyzC4h2fBmciOwOWzZ_L-wYS3dQ5XQEzKI74_AGZYd2ya5BOc6JKSTfUGZNX7EJo-y7TRrVwKI_l/s1600-h/2956536767_7057afd2b4.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5314883505140793842" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 306px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyP2chzdnfJDYta9cbkSD4j7uvd-uevPEYugEy7n37gfq6mGUVsCG9COA-efbAY80QlyzC4h2fBmciOwOWzZ_L-wYS3dQ5XQEzKI74_AGZYd2ya5BOc6JKSTfUGZNX7EJo-y7TRrVwKI_l/s400/2956536767_7057afd2b4.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div><div><div align="justify">Depuis le matin, les travaux de l'hôtel à côté m'empêchent de réfléchir pour moi et d'écrire, il s'en suit que tout ce qui devrait sortir de moi reste bloqué là de façon inappropriée. Une bonne occasion pour se changer les idées et sortir faire un tour je me dis. Si tu viens sur ma terrasse au soleil, tu verras qu'il y a beaucoup de gens qui ne se connaissent pas mais qui préfèrent rester debout plutôt que de partager un morceau de chaise. Les conversations autour sont le brouhaha sonore que l'on aimerait oublier mais pour cela il faudrait partir à l'étranger (alors les mots ne sont plus que des sons, je ne les comprends pas et ils ne s'insinuent pas jusqu'à l'intérieur de moi, contaminant mon être et ma pensée de façon définitive, de façon irréversible, de façon insupportable). Pareil, si tu veux regarder autour de toi sans te faire plaquer au sol par la moindre affiche publicitaire, voyage loin. Tu ne peux pas fermer les yeux à tout, tu ne peux pas te boucher les oreilles, tu ne peux pas empêcher les gens de travailler ni de te bousculer dans les rayons frais du supermarché, ni de parler de Nico juste dans ta nuque, qui est vraiment trop incompréhensible tu vois, avec tes copines, d'une voix de tête. Tu ne peux pas écrire en clair sans faire partie de ce monde, mais si ce que tu veux c'est créer quelque chose de nouveau, alors tu dois te retirer. Considère avec un courage suffisant et idiot ces heures collées au bureau à t'user les yeux sur un écran d'ordinateur quand dehors il fait beau, quand les filles sont toutes en mini jupe, quand la piscine vient d'ouvrir, quand c'est l'anniversaire de Mady, la sainte patronne des alcooliques du quartier. J'ai soif mais je m'efforce encore. Je m'essore de toute la vie que j'ai dans le ventre et puis je me remplis. Je sors, je rencontre une femme aux grands gestes et à la voix trainante, au pantalon serré et aux bottes à bouts pointues en cuir élimé. Je la suis. Je ne sais pas pourquoi. Viens chez moi a-t'elle dit, on verra bien. Nous faisons l'amour. Puis elle me prie de partir. Très bien. Je cherche la vérité cachée de cet épisode dans le taxi du retour. Je cherche le détail infime d'où faire partir une histoire, quelque chose comme un coup de fusil. Je cherche une intimité avec le cosmos dans le mystère des choses (je veux ses grandes règles obtues qui font de ce monde quelque chose de palpable et de crédible, selon nos propres critères: copier le chaos, le perpétuel débordement, le ridicule, l'anéantissement, l'absence de sens et de raison doit aider pour faire une oeuvre aussi riche). Le chauffeur me raconte sa femme, ses crises de jalousie, le crissement du latex, les soirées organisées dans un camion qui parcourt la ville. Il gardera la monnaie sans rien me demander. Je vérifie que je n'ai rien oublié. Dans mon téléphone il y a un nouveau numéro que je ne connais pas. J'imagine que c'est la fille avec qui j'ai passé la nuit. L'effet d'une boisson énergisante se fait encore sentir. Je bande en clair, et je pense qu'il est de bon ton de tenir quelqu'un au courant (on crée quelque chose à partir du moment où on est deux). Je laisse un message vocal explicite au dernier numéro. J'envoie trois SMS. Je ne reçois pas de réponse. Le lendemain, le numéro n'est plus attribué. J'imagine tout ce que nous ne vivrons pas ensemble. Les traveaux à côté de chez moi durent toujours. Je ne peux pas dormir. Je bois café sur café. J'ai le coeur qui bat à tout rompre. Si tu veux écrire, il faut que tu te ralentisses je me dis, il faut que tu imagines un monde exactement identique, et que tu projettes ta volonté sur le corps astral de tes personnages. Tout autour de moi, ce n'est pas mon livre, je n'en suis pas l'auteur. Je n'aurais pas fait les choses comme ça. J'ai gardé le préservatif dans la poche - je l'avais récupéré discrètement, on ne sait jamais ce qu'on pourrait faire avec ma semence. Je considère le sperme qui s'écoule, les petits spermatozoïdes encore frétillants, invisibles, je les imagine. Chacun de ces petits corps est une promesse d'avenir et aussi de quelque chose qui ne se réalisera jamais. Cette capote usagée est une autre alternative, c'est un futur imaginaire, c'est une probabilité qui ne se réalisera pas, mais la possibilité a existé. C'est comme toi / Reviens .</div><br /><br /><br /><br /><div align="justify">Bande son idéale: 2 Many DJ's - The beach vs Sandwiches</div></div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-3746666444458988542009-03-16T10:20:00.011+01:002009-12-12T11:11:30.458+01:00*plus rien<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBVNF4KcA2zncNuI96Pp5WhFnIOJHS20c47BACNJubMSDhedyEzT4OI-lBF_8vtadmLRqth7Rqxig5ixG5naDbBLPD2bvQNOGaV1Fz4z8tGFnQrjazscFch0E0syVd_NLAwLDd-tmN_BS5/s1600-h/2880293318_a342b2719d.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5313714126481172418" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 382px; CURSOR: hand; HEIGHT: 400px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBVNF4KcA2zncNuI96Pp5WhFnIOJHS20c47BACNJubMSDhedyEzT4OI-lBF_8vtadmLRqth7Rqxig5ixG5naDbBLPD2bvQNOGaV1Fz4z8tGFnQrjazscFch0E0syVd_NLAwLDd-tmN_BS5/s400/2880293318_a342b2719d.jpg" border="0" /></a><br /><div><span style="font-family:courier new;font-size:85%;"></span></div><br /><div align="justify"><span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'courier new';">Le corps en ordalie/ Vertige courbé quand tu fermais les yeux/ Au milieu du chemin/ Du loin à parcourir/ Ne revenons pas dessus/ Partons (Mobilier clandestin/ Coffre à bagage)/ (La route/ Le naufrage)/ (Coucher du soleil/ Au dessus des nuages)/ (Pieds sur le tableau de bord/les boutons de l’air conditionné)/ ( La lumière des phares/ danse de serpents de nuit)/ (La rosée du matin/Ouvre la fenêtre)/ (Ca va passer/ Frein à main). </span></span></span></div><div align="justify"><span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'courier new';"><br />A l’inverse/ Qui êtes vous ? / A pardon c’est gênant/ Le regard de l’autre côté de la rue/ Des yeux noirs en éclipse/ Manipulations/ Poursuite en mocassins vernis/ Chapeau panama/ Labyrinthe de ruelles/ La Casbah/. </span></span></span></div><div align="justify"><span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'courier new';"><br />J’aime quelque chose en toi/ Pourquoi ?/Mener l’enquête/Travailler en silence/S’obliger/Y voir clair dans ton jeu/ C’est toi ou moi/ C’est pareil/ On y passe/. </span></span></span></div><div align="justify"><span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'courier new';"><br />Le grand marché/ Etalages d’épices/ Encens renversé/ Pigments dispersés/ Fumée bleue/ Les couloirs d’un grand hôtel/ Tapis rouges (épais et poussiéreux) / Rampe d’escalier en bois de santal/ Poignées de cuir souple/ Le grand jeu/. </span></span></span></div><div align="justify"><span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'courier new';"><br />Vous mon agent secret/ Rue des cinq diamants/ C’est toi John ?/Non (Tu es spéciale/Rien de personnel)/. </span></span></span></div><div align="justify"><span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'courier new';"><br />Tu vois cette grange là-bas au fond ? / Tu vois ce chemin de fer ?/ Pas moi/ Je t’ignore/ (Que voulez vous dire?)/.</span></span></span></div><div align="justify"><span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:'courier new';"><br />Plus rien n’est vrai/ C’est beau ce mensonge/ Ne pas toucher terre/ Ne pas voir le soleil/ Ne pas toi/ C’est bien comme ça/ Tête la première/ Un grand bain actuel/ Le saut de l’ange/. </span></span></span></div><span style="font-family:courier new;font-size:85%;"><div align="justify"><br />La science ne peut rien pour toi/. </div><div align="right">.</div><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify"><span></span></div><div align="justify"><span>Si j’étais toi je partirais/ Sans me retourner/ En finir avec moi/ Sans une explication/ Pas un mot/ Un crachat/. </span></div><div align="justify"><span><br />Comme retirer des maillots mouillés/ Comme enfiler de nouveaux bas/ Comme accrocher la manche dans le ventilateur/ Comme mettre le pied dans le désir/ Comme le zip coincé dans les toilettes/ Comme refaire le monde à la truelle/ Comme les pieds dans le tapis/ Comme s’emmêler dans tes cheveux/. </span></div><span style="font-family:courier new;font-size:85%;"><div align="justify"><br />Ce que nous faisons sera là encore/ Ne t’inquiète pas/.</div><div align="right">.</div><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Nos actes sont supérieurs à nous/ Nous sommes plus petits que tout/ Nous sommes les travailleurs du flux/.</div><div align="right">.</div><span>Les abeilles négligeables construisent l’avenir/ Quand dois-je revenir ?/.</span> <div align="justify"><span><br />Le coup est parti/ On ne peut rien en dire/Trop tôt pour se prononcer/ Le verre est vide/ La coupe est pleine/ Tournée générale/ Je serai dans la salle d’attente (au bar)/. </span></div><div align="justify"><span><br />Bien le bonjour/C’est trop tard maintenant/ Qu’est-ce que tu croyais ?/Ne le prends pas mal/ Tu as dépassé le moment/ Le cœur est vide/ Le repos démâté/. </span></div><div align="justify"><span><br />L’existence des plaines/ Herbe folle/ La solitude est un résineux sur une lande nue/.</span></div><div align="justify"><span><br />Où voulez vous aller ?/ Où allons nous ?/ Arrêt facultatif/ C’est ainsi / Adieu. So long cowboy/.</span></div><div align="justify"><span><br />La science ne peut plus rien contre toi/.</span></div><div align="right"><span></span></div><div align="right"><span>.</span></div><div><span></span></div><div><span>Bande son idéale: Alain Bashung - Vertige de l'amour</span></div></span></span>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-34019352510759667402009-03-12T11:40:00.006+01:002009-03-12T11:56:22.899+01:00Homo virtualis/sed red (= E79)<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjb-SrXuiYuLIvR-tsX0QzFojvei_VoWpGA9p-tHUIOXQNRkpObU3xCeIJIbfpoAa4SspneqyQYsoF3ZOtBoQjIHVxSMs9wLKhm3hwUzvm1oYNc1jXulS6G_sSrexBb4hPE_g8GBvw13gMN/s1600-h/n580861447_1402670_7757.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5312250551997028594" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 258px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjb-SrXuiYuLIvR-tsX0QzFojvei_VoWpGA9p-tHUIOXQNRkpObU3xCeIJIbfpoAa4SspneqyQYsoF3ZOtBoQjIHVxSMs9wLKhm3hwUzvm1oYNc1jXulS6G_sSrexBb4hPE_g8GBvw13gMN/s400/n580861447_1402670_7757.jpg" border="0" /></a><span style="font-family:courier new;font-size:85%;"> </span><br /><div align="justify"><span style="font-family:courier new;font-size:85%;">=E79 / ses recherches sur l’intertextualité sont une mise en abîme : un auteur peut devenir un personnage d’encre et de papier, il suffit de lui prêter non plus une voix mais une fonction objective et autonome, il suffit de s’écarter et de prendre de la distance, alors le lecteur sort du cerveau et se met à l’observer, faits et gestes consignés à chercher un sens à chacun de ses pas, à chacune de ses interventions, témoin absolu d’un univers dont le démiurge authentique, l’auteur préalable, serait dessiné à l’arrière plan, souvent sans même le droit à la parole, car le faire parler le démasquerait et le personnage papier perdrait son énigmatique réalité, toute entière fondée sur une illusion, le véritable auteur fait de nous des êtres de papier recyclable dans un livre qui n’est pas le nôtre, nous échangeons notre intertexte à des distances de là, dans d’autres pages, que nous ne lirons pas, et les pages qui nous concernent convoquent en strates la subjectivité mouvante de tout ce qui nous entoure, et qui se répercute aussi en écho encore ailleurs, écoulements s’altérant eux-même et prenant de nouvelles significations, réseau maille en expansion, je peux créer mon propre inter texte au format préalablement défini mais les personnages ne doivent jamais savoir, il y a cette barrière qui interdit de révéler, imaginons un personnage qui sait ce que je suis quand je lui donne vie, en quelque sorte c’est lui qui me fait, comme l’homme ne saura jamais vraiment ce qui l’a fait, ni ne saura ce qu’il est, et aussi son état à bien y réfléchir/après l’avoir fait réfléchir, il ne pourrait que l’accepter, pas de modification possible, pas de réflexion, au sens d’agissement miroir, car ce à quoi il obéit alors ce n’est pas seulement à la volonté que je lui impose, fût-ce là la volonté qu’il sache, et dont il n’est que l’objet indirect, mais c’est à la continuation du récit qu’il doit ses ordres, comme le fil absolu qui nous lie lui et moi, lui donner la possibilité d’agir et de couper ce lien signifierait la fin de la ligne, il n’est libre d’exister que dans la mesure où le récit le contraint, la fin de cet échange se signe par la fin du récit, et nous imaginons l’homme de papier vaquer à ses occupations, penser par lui-même dans un coin du cerveau, mais dans notre cerveau, cette méta logique ne peut se défaire, ou bien le récit s’interrompre – mort de l’auteur peut-être, et notre personnage devient amplement libre de ne pas exister // E9A8://=B749 ! et à quoi pensent-ils tous ces hommes dupliqués dans le virtuel ? quels sont les fondements psychologiques des personnages dans nos rêves ? après ces secondes de semblant d’existence, une fois les yeux ouverts, que deviennent toutes leurs intentions ? elles ne disparaissent pas, elles se répercutent, elles font leur chemin, elles se matérialisent dans corps réceptacle, elles en modifient les termes, elles se passent de main en main comme ballons d’énergie, et si je pense à toi alors quand tu n’es pas là, que deviens tu lorsque j’ouvre les yeux ? – je bande, comment expliques tu cela ?//CV87=BXT209/// et tu existes absolument quand je te couche ici à mettre ce que je veux sur ton corps, ce n’est pas une menace, c’est une intention que je t’observe, tu modifies toi aussi mon comportement par ton existence suspecte, mais la somme des parties ici n’est pas équivalente au tout, puisque dans le remodelage je peux te recomposer à l’infini, t’articuler les dents avec les genoux, te faire marcher étrangement et te réinventer des mots, des expressions, explorer ton corps de toutes mes façons, c’est te déconstruire, c’est te refuser le droit par toi-même, c’est acquérir ta licence, et la seule façon de te retrouver en entier c’est de m’éloigner, alors tu rentres à peu près dans mon champs visuel mais tu n’es pas assez près pour que je puisse te toucher, ce qui peut manquer d’intérêt –bien sûr, la délicatesse des mots et de l’amour courtois mais le désir a sa place et prend position pour une réalisation à court terme, autrement dit je ne sais plus ce que tu es quand je suis près de toi, je sais juste ta peau, tes yeux, ton cul, ton odeur, et ce que je sais aussi c’est la forme désassemblée que tu prends dans mon esprit, des jambes immenses, un cul très haut, des seins qui ne demandent qu’à jaillir, des lèvres charnues, des cheveux pour agripper, un sexe béant et ouvert, comme une bouche mais en plus irrigué (tu n’as pas le dos du genoux, pas de lobe d’oreille, d’ailleurs pas d’oreille, pas de dent, pas de troisième orteil : j’y suis peu sensible):!! XO45=26EE </span></div><div align="right"><span style="font-family:Courier New;font-size:85%;">.</span></div><br /><span style="font-family:Courier New;"><div align="justify"><br /></div><span style="font-size:85%;"></span></span><div align="justify"><span style="font-family:courier new;font-size:85%;"></span></div><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify"><span style="font-family:Courier New;font-size:85%;"></span></div><div align="justify"><span style="font-family:Courier New;font-size:85%;"></span></div><div align="justify"><span style="font-family:Courier New;"></span></div><div align="justify"><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:Courier New;"><span style="font-family:times new roman;">Bande son idéale:</span> </span><span style="font-family:times new roman;">School of Seven Bells - Limb by Limb</span></span></div><br /><br /><span style="font-family:courier new;font-size:85%;"></span>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-35330049782025866752009-03-09T10:32:00.009+01:002009-03-09T10:53:11.226+01:00No Dixit (No Exit)<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJnP4vH_fk_vh4gJqqdVsH6jKW-uD_faIkenYPklKboFZo6N-gfrV1FK1cdFzEwXmY8hqIo94N3f21G19P_k0hvW4hW7xUFTz_lSxcRadH5XFRE7OjmK-8AvO9WKs_NCVR2d1rGhsqg-P3/s1600-h/n1305759762_30664183_3535261.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5311122098242405954" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 300px; CURSOR: hand; HEIGHT: 400px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJnP4vH_fk_vh4gJqqdVsH6jKW-uD_faIkenYPklKboFZo6N-gfrV1FK1cdFzEwXmY8hqIo94N3f21G19P_k0hvW4hW7xUFTz_lSxcRadH5XFRE7OjmK-8AvO9WKs_NCVR2d1rGhsqg-P3/s400/n1305759762_30664183_3535261.jpg" border="0" /></a><br /><div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc5nNMbFb1ziOS9fOjoharecd-86Gl3nzZGAoXqYKUajuslMBYdqVywgLhi7BhG9Fi1dmorHv1-ftMxdcQ2urt4CTQg88wkPxhW_ArpBSSOdKRB9JxdXHY1FJdN4AOUbu78x9k_7HT-AQr/s1600-h/n580861447_1402670_7757.jpg"></a><br /><div align="justify">Les phrases toutes faites sont là pour masquer l’angoisse, la peur de l’échec et du ridicule c'est-à-dire du temps de vie gâché, donc de la mort, parfois pourtant mieux vaut se taire. Tu préfères les non dits, qui s’étalent bien, qui s’allongent, qui s’insinuent, on peut se tromper sur leur sens, c’est ambivalent souvent, c’est ambigüe, c’est une brèche de possibilités, mais tu réfutes : pour toi, ce qui compte ce sont les non dits qui sont une évidence – que dois-je comprendre ? Autant te le faire savoir tout de suite, je n’y entends rien, tu me parles de ça comme si c’était tout naturel de laisser le doute prendre le pas, comme si c’était un but, mais un doute objectif et surtout <em>évident</em>, qui se nierait lui-même en quelque sorte. Je pense au contraire qu’il faut brusquer la réalité et la violer un peu, planter bien ses deux pieds dans le sol et imaginer être dans un rayon de lumière : décider pour soi et pour toi. Etre un homme, c’est aussi ma fonction. En choisissant cette solution, je ne peux pas me tromper/j’aurais une excuse suffisante. Entre les deux, comme d’habitude, toute une échelle d’infinies variations et de subtilités floutées où je perds ma concentration.<br />Par honnêteté je devrais prendre mes distances avec toi. Rien n’est simple, épuisé par l’effort dû à ta présence, je commence à répéter en boucle ce que tu veux entendre plutôt que ce que je voudrais dire. C’est s’éloigner des objectifs initiaux. La conversation suit son cours, le soleil de 18h se cache derrière les bâtiments, les rayons ardents qui me faisaient plisser les yeux et qui peut-être m’empêchaient de voir /te voir vraiment ont disparu, et avec eux la chaleur invisible et calme qui nous fait défaut, l’air se rafraichit d’un coup, je regarde le bout de tes seins se durcir sous ton chemisier vert forêt, une fleur gravée sur l’épaule et la manche mais je suis sous le tissu près de ta peau nue à mordiller de côté doucement les yeux fermés en t’enserrant la taille, tu caresserais mes cheveux en respirant lentement, tu me regardes faire homme/enfant, j’ai envie de te basculer sur la table et de me rapprocher de ta peau, en relevant ta jupe qui te tient bien sur les hanches, je repose mon thé, j’ai de la retenue, je regarde autour de moi en acquiesçant et sans t’avoir écouté je réponds quelque chose de convenu et d’apaisant. Tu approuves silencieusement mais m’as-tu entendu hurler d’une façon ou d’une autre?<br />Le lendemain, sur ta chaise devant la vitre, je ne te vois pas vraiment mais je t’imagine, complètement aveuglé par la lumière extérieure, ta silhouette et tes gestes dessinés en négatif dans le halo blanc, je pense que tu n’as pas tort finalement, les mots sont inutiles parfois, je regarde tes épaules et ta peau soyeuse dénudées par le pull over noir un peu lâche, je voudrais te lécher la tête humérale ou au moins l’aile externe de l’omoplate et je te regarde me parler plus que je ne t’écoute, je n’y vois plus rien c’est insoutenable. Admettons, tu n’es pas tout à fait la même à chaque fois et les situations sont différentes, similaires mais différentes, mais je prouverai ma constance dans l’impossibilité de te parler honnêtement en te regardant dans les yeux : je suis saisi au ventre, à moins que tu n’interviennes je continuerai d’admettre pour toi qu’il existe plusieurs sortes d’amour, et que la passion physique n’a qu’un temps (les corps à portée) le cerveau limbique complètement saturé d’hormones contradictoires.<br />Profitons encore de ces moments là, et de cette indécision – c’est beau. Regarde où on en est. Tu bois de l’Absolut au goulot, tu ne tiens plus debout, tes bas sont filés aux cuisses, je ne sais pas ce que tu faisais dehors ni avec qui. Ce soir là tu avais encore la distance modeste des filles avec qui je n’ai pas encore couché – tu aurais pu me détester pour ça, j’aurais compris. Il allait se passer quelque chose, tout le monde pouvait le sentir, mais tu refusais de voir les choses en face. A un moment tu t’es sentie mal, tu es allée t’asseoir, je me suis approché par derrière, j’ai posé mon visage sur ton visage, mais à l’envers. Plus tard dans la voiture tu me demandes si j’ai envie de baiser je te dis oui tu me dis non. Tu ramènes les jambes vers toi, si je veux te voir toute nue ? Oui. Non - ça claque. Je ne sais plus quoi faire, je te dis comme un américain que tu es la <em>one</em>, que tu es la seule, que ce que je ressens c’est de la tendresse, une tendresse un peu dure c’est vrai mais il faut s’accepter comme on est, j’ai envie d’être près de toi tout le temps, dormir avec toi, manger avec toi, être dans la salle de bain avec toi, tout ce que j’ai vécu jusqu’ici c’était juste pour ce moment là tu sais, c’est le début de quelque chose et pas seulement le jour qui se lève tu sais. Tu veux que je te suce ? S’il te plaît. Ta gueule. </div><br /><br /><div></div><br /><br /><div>Bande son idéale: Pixies - Alec Eiffel</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-51083893974312798292009-03-05T11:49:00.005+01:002009-03-05T19:04:02.129+01:00Le purgatoire des sens<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPtxsK5EptimwTz8dZLa0yplOybIIH41D9TA8cFvsxfGOjkOCBmSgSwPgto_1xGUdM0iv0a5HnFm6fNjxFtsxPR8UHosjKzWsTHenxiXO5oTKA0sf7gkJwSHA6BsISLZXCxmOhzigNJxr6/s1600-h/137658_emlezinalavici.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5309655279290378962" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 280px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPtxsK5EptimwTz8dZLa0yplOybIIH41D9TA8cFvsxfGOjkOCBmSgSwPgto_1xGUdM0iv0a5HnFm6fNjxFtsxPR8UHosjKzWsTHenxiXO5oTKA0sf7gkJwSHA6BsISLZXCxmOhzigNJxr6/s400/137658_emlezinalavici.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div align="justify">Je te suis partout où tu vas. J’aime te regarder de loin, le jean rentré dans ton cul et le port de tête immobile malgré les hanches ballottées par les changements de direction, le bruit appuyé de tes talons sur le sol qui frappe tout la rue, la mécanique ondulatoire de tes épaules qui te donne l’équilibre et la grâce d’une machine discrètement érotique, les petits coups d’œil brefs quand tu traverses, et ta façon de ne pas regarder les hommes que tu croises surtout, de ne pas te mordre les lèvres, de ne pas te retourner, de ne pas évaluer mentalement ce que tu pourrais trouver comme plaisir si tu devais les suivre dans une chambre sous les toits, ou ce qui t’arriverait si tu te laissais inviter à chaque occasion.<br />Je m’approche, pas trop, je te laisse t’éloigner, je fais semblant de te perdre. Tu t’arrêtes devant une vitrine et dans le reflet surajouté du verre tu pourrais me surprendre adossé à un poteau indicateur, à faire semblant de fumer jusqu’à ce que tu reprennes. Tu sais sans doute que je suis là, pas loin, à attendre le bon flux de subjectivité pour te sauter au cou. Tu dois bien sentir ce poids sur tes reins qui appuie et qui voudrait te travailler à distance. Tu ne montres rien. Peut-être que c’est ce qui te plait, cette indétermination un peu forcée, cette absence d’évidence, c’est une façon de vouloir ressentir comme si c’était égal, et qui te permets de simuler la surprise.<br />Je t’impose mentalement toute sorte de partenaires, des adolescents à peine pubères et encore imberbes jouissent pour la première fois dans ta main sous un porche un peu honteux, des vieillards que tu ramènes chez toi presque de force trouvent encore l’énergie de te monter dessus par derrière sur le pallier et de t’agripper à pleines mains, cette image de toi allongée sur une table branlante dans un sous sol, saillie par quelque chose d’épais et gras dans une atmosphère enfumée revient souvent aussi, je suis au dessus de toi dans cette peau imaginaire, derrière toute la laideur possible et tu te laisses aller, rendue, les yeux fermés et les seins balancés de haut en bas par le mouvement que je t’impose, il n’y a pas d’issue, il n’y a pas d’alternative, je te fais l’amour comme un corps immoral jusqu’à t’user, tu ne le sais pas mais c’est moi, regarde, si ça c’en est pas ?<br />Je ne peux pas m’empêcher, si tu crois que ça m’amuse, c’est aussi quelque chose à quoi je m’oblige pour me libérer de toi et pouvoir enfin te voir comme tu es, mais aussi telle que tu pourrais être, c’est à dire celle que tu n’es pas. C’est te désirer pleinement, complètement, de façon globale et inimaginable, de façon multiple, tu comprends ça n’est-ce pas ?<br />C’est un psychodrame et j’ignore tout de sa résolution. Je ne sais pas comment je dois réagir quand je te vois revenir de ces épisodes mentaux. Comme d’habitude, tu n’es coupable de rien, ton innocence est une marque de fabrique, il va te falloir trouver autre chose.<br />Je t’observe avec une attention absolument minéralogique, je t’observe comme un évènement. On peut rester longtemps comme ça. Je commence à croire que tu es un élément formatif. La rue s’anime différemment sur ton passage. Dans la foule ton corps est différent. Je ne peux pas croire que tu ne sens pas le désir partout autour de toi. Tu sais bien qu’il te suffirait d’un geste, et ce geste c’est ce que tu es. C’est cette distance qui te sépare de tout, et qui te conserve assez vierge malgré ce que je sais dans un monde saturé. Rien n’est aussi vrai pourtant que ce que j’imagine. Non loin des files d’automobiles, la lumière découpée par les bâtiments s’aplatit, les ombres s’allongent, sortent du vide, s’enroulent autour de tes cuisses. Devant toi, un accident de voitures carambolées est une promesse érotique - les entrailles surchauffées sont mises à nu sous le soleil brûlant, le capot est partiellement embouti, le pare choc est déshabillé par la violence et abandonné là sur le béton comme un sourire édenté et satisfait, mais c’est aussi quelque chose qui ne pourra pas être modifié, comme une insulte irrémédiable, ou la réalisation la plus aboutie du désir, un orgasme qui ne pourrait plus finir. </div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify">Bande son idéale: Black Lips - Italian sexual frustration</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-9590896777731320532009-03-02T13:37:00.010+01:002009-03-02T13:58:06.677+01:00Drappé palpébral<div align="right">.</div><div align="right"></div><div align="right"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFrKdJyHJuZugIGsP4iJQwGcaD8EVoePg9uY70msMqXN2F-FTXBtVf1NP2ZAdWzkw0JYFru2qhWgPwyYdsNWvwCUYKKrzdCvXHGBaHQ7zJ_hP14762bwWAhZYHVVBr3-WEbVg1ibyIKIC2/s1600-h/suede%25205%2520-%252017.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308569876469117986" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 265px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFrKdJyHJuZugIGsP4iJQwGcaD8EVoePg9uY70msMqXN2F-FTXBtVf1NP2ZAdWzkw0JYFru2qhWgPwyYdsNWvwCUYKKrzdCvXHGBaHQ7zJ_hP14762bwWAhZYHVVBr3-WEbVg1ibyIKIC2/s400/suede%25205%2520-%252017.jpg" border="0" /></a><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify">Tu as l’air de réfléchir. Il persiste derrière tes yeux une volonté de résistance malgré toi. Ta personne irrévocable – en dernier lieu celle identique à elle-même, réagit par reflexe comme un ultime rempart contre mes intentions. Il s’agit d’être tout à fait clair : je me donne toute la liberté de te vouloir vraiment. Il n’y a plus rien qui m’oblige. Ta dissolution est objective, elle est irrévocable.<br />J’observe avec un certain détachement chacune des possibilités qui passent par toi. Je prends des notes, déterminé à isoler chacun de tes gestes hors de tout contexte. C’est quelque chose qui m’intéresse d’énoncer patiemment ces choses simples qui concernent ton corps et sa géométrie, mais surtout d’imaginer certaines séquences fusionnées avec les angles de la chambre – le reste passe au second plan, je ne sortirai pas d’ici avant d’en avoir fini.<br />C’est une véritable obsession pour l’activité spécifique de tes fonctions.<br />Sur le rebord du lit tu te demandes si tu dois t’allonger près de moi. J’observe l’inclinaison de ton pubis en récapitulant mentalement les paramètres uniques qui t’identifient dernièrement : de fines coupures sur le corps, un système musculaire efficace et souple, un orifice encore non identifié. Plus tôt, accroupie sur le sol de la salle de bain, les genoux écartés, le corps que tu me proposais plié en deux contre la fayence frottée de la baignoire évoquait un étrange véhicule mutilé perdu dans une fin de couloir d’hôpital.<br />Je répète pour moi-même cette séquence intérieure plusieurs fois en me masturbant. Tu te penches sur mon épaule, tu me regardes tendrement avec une lueur d’inconscience tout au fond du bleu gris comme on regarde un enfant inadapté sans y faire trop attention, tes cheveux caressent ma poitrine, tu appliques une sorte de fixatif onirique à la scène qui lui donne sa véritable dimension, tu comprends mon désir d’être enserré par ton vagin, complètement, définitivement, tu voudrais me convaincre de quelque chose, tu cherches bien tes mots, tu t’interromps. Peine perdue tu sembles dire un peu triste, rien ne me fera plus changer d’avis.<br />Je cherche dans tes yeux, au centre des moirures étranges du cristallin, des diagrammes prédictifs de forme complexe, des perceptions immédiates couleur bleu cobalt, de nouvelles approches prospectives.<br />Le vent souffle au dehors dans la ville abandonnée, les cinémas sont en ruine, les parkings sont fleuris comme des tombes avec des automobiles abandonnées, tout est à recommencer.<br />La transition d’un corps à l’autre se fait par les interstices de l’espace entre nous. Pourtant c’est loin. J'ai envie d'être un glaçon entre deux peaux à toi et de disparaître au fond de la jonction de tes deux sexes creux, totalement englouti et noyé de désir de toute part. C’était prévisible d’un certain point de vue. Tu comprends ce que je te dis là n’est ce pas ?<br />Il me semble que je me rapproche de toi de façon irréversible dans le temps immobile. C’est une proposition qui fait sens. Tu fermes les yeux. Tes paupières sont chacune un rideau irrigué qui font taire les restes épars d'un autre monde au dehors, tout ce qui ne nous concerne pas, et qui jettent le discrédit sur tout ce qui n'est pas toi en dernier lieu. On se retrouve dans le noir. Nous ne sommes plus éclairés que de ta lumière intérieure. J’aime cette intimité.</div><br /><br /><div align="justify">Bande son idéale: The Doors - Not to touch the earth </div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-26523929948005359672009-02-26T13:41:00.007+01:002009-02-27T19:51:59.663+01:00La surface inexorable<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS_Us14pTnY1d9ZYl-Pk5SuesuphBdfp3hRxlZFFjUZNsLJ63zQkDJcpBFJPx_Dkx7oKw7ESDXRcD7ZIWGHx-rx0njJS4Zu462ndDe9mn64sN2Naj9iy611V6PY7TcBYq1rgOzjRCJ3wbp/s1600-h/suede%25205%2520-%252015.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5307087886233499602" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 265px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS_Us14pTnY1d9ZYl-Pk5SuesuphBdfp3hRxlZFFjUZNsLJ63zQkDJcpBFJPx_Dkx7oKw7ESDXRcD7ZIWGHx-rx0njJS4Zu462ndDe9mn64sN2Naj9iy611V6PY7TcBYq1rgOzjRCJ3wbp/s400/suede%25205%2520-%252015.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div align="justify">Tu prends un thé sucré bien infusé avec un nuage de lait et la cuillère dans la tasse fait un tintement censément délicieux (tu n’es plus qu’une sale habitude). Je prends mon café noir très fort très brûlant, sans sucre, je fais le plus de bruit possible en aspirant, impossible d’y tremper vraiment les lèvres encore. Il y a là une vraie discordance sonore. Il y a là une vraie distance si on veut être honnête – tu sais que je fais ça pour toi. Dans cette structure qui se crée, l’espace est coupé en deux, c’est la discontinuité des choses que veux tu, je suis dans ton corps à toi à regarder par tes yeux. Aussi il y a un espion en moi à cet instant précis qui te regarde et qui est sur le point d’agir.<br />Je jouis d’être un objet étranger à moi-même : ce que je veux désormais, c’est tout ce qui peut survenir pour cet autre qui a pris ma place et dont la solitude ne m’appartient plus. Cet animal entre nous, c’est un outrage à la réalité. Ne m’interromps pas s’il te plait. Je ne suis pas sûr d’avoir envie de te convaincre.<br />Je te parle maintenant comme si ce n’était pas toi. Je veux te comprendre de fond en comble. Dans le métro tu lis Sade. Ce qui t’étonne c’est une piscine en forme de rein. Tu joues de l’harmonica sans savoir avec ta bouche en soufflant sur un peigne. Si je me laisse pousser la moustache tu n’aimes pas. Si je t’attache tu aimes assez. Ça dépend tu dis, ça peut se comprendre mais tu dois te mettre à ma place aussi et je ne dois pas m’arrêter à ces détails. J’aime ça quand tu pleures par exemple c’est très beau, ce qui me plait surtout je crois c’est tout ce qu’il faut faire pour que tu pleures. Tu n’es pas une fille fragile. Ton corps est considéré comme une porte d’entrée. Mettre le pied dedans en quelque sorte.<br />Exploiter toutes les situations au maximum des possibilités. Les lumières du tableau de bord clignotent, je cherche la même chose dans tes yeux. Le cuir fondu du siège arrière coule sur tes cuisses comme de la cire noire et épaisse. Les capacités de torsion du volant ne sont pas infinies. La route est un orgasme immense et qui ne s’arrête pas. Les équipements autoroutiers sont les organes d’un corps allongé. Avec méthode nous explorons : lignes blanches, perpendicularités, irruptions géométriques, découpages circulaires de l’espace, embranchements, séparations, tangentes aux plus près, le bitume décidé et brûlant est la peau rigide sous un ciel argent, l’air est irrespirable, des échangeurs soudain, des axes rotatifs à distribution centrifuges et aux bras qui filent vers des dispositions externes, la vitesse et le bruit du moteur, le caoutchouc des pneus au contact, c'est un orgasme impassible, lent, abandonné, et sur toute la surface du corps des objets métalliques lancés à pleine vitesse les uns contre les autres selon un angle d’attaque réputé maximal, ou bien contre un poteau de béton rigide coulé là par des bêtes mécaniques aux bouches hurlantes, des paysages de fin du monde à chaque bifurcation, des zones désertées, arides - ça prendra le temps qu’il faudra, nous tiendrons compte de toutes les propositions, changements de direction, chercher son chemin sur un plan dans un abris bus, et tout ce qui s’ensuit en bord de route. </div><div align="justify">J’apporte des améliorations au programme sur la moquette épaisse et impropre d’une chambre de motel - les palles du ventilateur au plafond tournent lentement et de manière hypnotique. La fumée de nos cigarettes danse dans la lumière rouge qui clignote de façon imprédictible comme un signal d’alerte subliminal et stroboscopique. </div><div align="justify">J'imagine aller au bout de tout, ce que tu me demandes et je veux le faire vraiment, fidèlement, honnêtement, totalement. Je veux rentrer dans ta tête et étaler ton cerveau sur le lit. Les murs craquelés de la chambre nous regardent (une certaine idée de l’éternité). Si nous survivons à ça je continuerai certainement de temps en temps à vouloir t’attaquer par surprise du bout du couteau ou bien à tenter de te passer par la balustrade en continuant à t'aimer physiquement jusqu’à ce que je n’en puisse plus. Une autoroute de pureté absolue s’ouvre en deux devant nous. </div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify">Bande son idéale: Modeselektor - 20000007 (featuring TTC)</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-51766678099119370352009-02-23T13:17:00.010+01:002009-02-23T13:43:30.152+01:00Table pliante sur le parking du désir<div align="right"></div><div align="right">.</div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzQOeOUW0mQveY8z5678R6ItZ9uFxBHL4dvL4TL0DpickiRaZekB1MwVO5Itsx1AgPy9j6f4gRoYIgFkeCp7RJKV6WGWVhyphenhyphenLVKRrIb6eY-6SlDPGjY-ejRLbMjyVP4f-8EfEuGYaJnNw-W/s1600-h/Evelina+Hutqvist.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5305967792642512770" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 267px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzQOeOUW0mQveY8z5678R6ItZ9uFxBHL4dvL4TL0DpickiRaZekB1MwVO5Itsx1AgPy9j6f4gRoYIgFkeCp7RJKV6WGWVhyphenhyphenLVKRrIb6eY-6SlDPGjY-ejRLbMjyVP4f-8EfEuGYaJnNw-W/s400/Evelina+Hutqvist.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div align="justify">Tu ouvres la fenêtre et le vent fait danser tes cheveux, tu passes la tête au dehors, reviens je dis, c’est dangereux, tu ne m’entends pas, tu veux sentir la vitesse, le vide, l’espace et les insectes qui nous concernent tous, moi je tiens le volant fermement des deux mains, la jambe droite contractée en suspension au dessus d’une pédale mécanique, quand on y pense ce n’est pas physiologique, le bruit du moteur saturé dans les aiguës, la musique dans le poste radio c’est une reprise d’un titre de Katonoma par Kristin Hersh, dans l’abstraction d’une conduite automobile considérée comme évènement cosmique avec son cortège d’aphorismes la route n’est plus qu’une ligne blanche discontinue à suivre à court terme le front bas et les yeux céruléens, il est possible certainement d’arriver à destination sans regarder trop loin, tu attaches tes cheveux avec un élastique et semble t’il dans le même mouvement tu décroises tes jambes, tu es une combinaison de positions possibles comme un rubik’s cube humain que j’aurais voulu pour noël depuis toujours, plusieurs possibilités et une certaine méthode, tout ceci d’une certaine façon me détermine aussi, je réalise que mon corps n’a pas les mêmes idées que moi, en quelque sorte rien ne sera plus comme avant. </div><div align="right"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Nous avons quitté la ville, plus de recours possible, je te demande si ça t’inquiète un peu mais tu ne sembles pas bien comprendre à vrai dire toute la portée de cette question, ou tu laisses passer par la fenêtre de ta mémoire immédiate, tu oublies le frisson, la peur, la douleur, quelque chose nous contourne, une impression étrange qui passe sur nous, s’éloigne et nous regarde avancer vers elle en ouvrant les bras avec un sourire carnassier, j’ai besoin de réfléchir, j’aimerais voir passer ici des cyclistes futuristes à pleine vitesse qui nous dépasseraient en faisant des appels de phare, quelque chose qui n’existe pas encore, quelque chose d’inimaginable, comment penser à ces choses là ? </div><div align="right"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Je n’ai pas besoin de sollicitude en l’état actuel des choses tu es la seule chose tangible que je connaisse car tu restes spécifiquement indifférente à tous mes efforts d’anéantissement – tu restes là, tu souris et tu me contiens tout entier, mère pute et correspondante étrangère vaguement distante et protectrice à la fois dans un sentiment délicat et inquiétant de vagin immense et chaud. Dans la substance qui m’enserre tout se vaut, c’est égal, c’est rassurant aussi. Juste vérifier parfois qu’on est encore vivant. La plénitude tue. D’où la nécessité de petits évènements indésirables où frotter son moi - d’où le mur invisible jusqu’au dernier moment dans la brume, d’où le corail sous la surface, d’où certaines réalisations inattendues aussi, là où nous pensions aller et là où nous en sommes, je vois que tu comprends ce que je veux dire, ce n’est pas facile pour toi de répondre, disons que tu es l’évènement inattendu et qu’il va t’arriver quelque chose, tu le sens bien, jusque là nous sommes d’accord. </div><div align="right"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Le téléphone sonne, c’est un numéro masqué, ça peut être n’importe qui, ou aussi n’importe quoi, ne réponds pas je dis, mieux vaut ne pas savoir certaines choses, tu as l’air inquiète pour la première fois - c’est tout naturel ne t’en fais pas, à cet instant précis je dois te rassurer un peu, je souris sans perdre la route des yeux, et pour cela je pense à toi dans une robe moulante rose fuchsia assortie de collants vert et rose et d'un foulard en soie également vert et rose, on peut tout imaginer avec toi, je t’attendrai à la terrasse d’un café saisi déjà d’une légère érection, je caresserai tes genoux sous la table, je m’allongerai dans le rubis de tes yeux, je mettrai ma langue dans ta bouche. </div><div align="right"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Dans la chambre d’hôtel je passerai de l’huile aromatisée sur tes omoplates, je te mordrai la nuque jusqu’à ce qu’il se forme une petite goutte de sang perlé, tu fermeras les yeux, tu basculeras en arrière, on oubliera tout ce qui précède. Dehors il pleut, tu aimes faire l’amour en regardant par la fenêtre, tu es depuis le septième étage la petite fille qui donne la main pour traverser, le vieux monsieur sous son chapeau à carreaux et sa maîtresse indécente, une jeune étudiante en école d’art qui donne son corps tous les premiers samedi du mois dans une chambre de bonne de 14h à 19h pour 200 euros à des étrangers rencontrés sur internet et à qui il manque une dent, aussi là bas la femme asymétrique au visage long, jupe plissée noire et chemisier blanc, qui pense à des mains qui la manipulent dans un long couloir sombre en rendant la monnaie à la boulangère…</div><div align="right"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Pour moi la ville est un corps, la pluie recouvre sa surface d’un brillant lustré de salle de bain. Vu d’ici pour toi la vitre ruisselle, tu fais l’amour avec tous, tout s’écoule, rien ne dure, la chambre est un box au dernier rang dans le parking particulier du drive-in des sens et l’écran est blanc à nouveau. Contrainte contre le cuir vieilli du siège passager, dans le véhicule immobilisé, tes doigts courent sur la vitre embuée puis tu passes la main pour tout effacer. Tu regardes dehors, d’un geste tu oublies, et alors tu me laisses seul avec ton corps, d’un certain point de vue un outil comme un autre dont il faudrait bien trouver l’utilité.</div><br /><br /><br />Bande son idéale: Tricky - The love catsUnknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-33379747349483201162009-02-19T13:18:00.005+01:002009-02-19T13:27:08.382+01:00No sleep last night<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4iFw92hvi5PS4aeb4XLcXEZEJPFopLvc7cOG7Q_YhiaOcfK2Edv1f-JbRdNfmnb9-FE1J_walSsLipF9c6A-aAJr6LC50i6VSf4dERVExpHVUgOg8zKigfiN69RV8ScbTrhmbC_CVdHpH/s1600-h/137379_DSC_02712.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5304483550130671474" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 352px; CURSOR: hand; HEIGHT: 234px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4iFw92hvi5PS4aeb4XLcXEZEJPFopLvc7cOG7Q_YhiaOcfK2Edv1f-JbRdNfmnb9-FE1J_walSsLipF9c6A-aAJr6LC50i6VSf4dERVExpHVUgOg8zKigfiN69RV8ScbTrhmbC_CVdHpH/s400/137379_DSC_02712.jpg" border="0" /></a><br /><div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgOPLRGxzLPM-NhVo7LH6Q1etzQfjOSuhbisBnxBY03QXdQOs0-xjyJivSidChaRhj6_kvdloNV3AnJopoRIr2YGX8eKLRnkYTs01Ujzhu8xUDa0cVbaS2n4PT6S1khdfSECupJabzxitV/s1600-h/137809_3256815655_bf15e01729.jpg"></a><br /><div><div align="justify">Il y a une photo que tu as prise et qui me fait du mal, je la regarde lorsque j’ai envie de m’éloigner de toi, je suis heureux dessus parce qu’à cet instant l’idée me plaît, toi tu as le visage caché par ton Nikon bon marché, j’entends encore le bruit du déclencheur, c'est-à-dire le mouvement du doigt et le moment où tu décides de tout figer - la mort, comme ces photos de condamnés qui fixent l’objectif les chaînes aux poings cent ans plus tôt. Autour de nous c’est assez flou et le souvenir je le réinvente sans cesse, ne m’en veux pas, il y a ce reflet dans la vitrine, une enseigne lumineuse indéchiffrable parce que tu bouges et au fond dans le noir je vois là une paire d’yeux qui nous regarde mais tu me dis que ce sont des poussières sur l’objectif. Cette photo je ne la trouve plus elle doit être dans tes affaires (comprendre : ailleurs). Je me souviens de beaucoup de choses, je me souviens que tu dors collée contre le mur, quelque part la peur de tomber c'est-à-dire la peur du vide (c’est aussi la peur du rien), la main sur un tableau de bord imaginaire, le sein droit pigmenté et veineux écrasé contre la peinture blanche, les cuisses emmêlées comme un échafaudage en métal, les lignes qui s’entrecroisent, surfaces planes et pentes, courbes tendues, le corps comme un territoire fictionnel mutant, un module sexuel lancé à vive allure et les projections de ces positions dans l’espace, ombres contre les murs de l’appartement, rappellent le béton nu sectionné par l’acier des pylônes d’une section d’autoroute horizontale et plate vers des villes abandonnées bâties sur les rives d’une mer immobile et dangereuse, laideur abrutissante d’un paysage de consommation industrielle, fils électriques dans le ciel, brefs arcs-en-ciel sous des ponts suspendus, échafaudages en métal, rivières à sec jonchées de détritus, boue craquelée, bâtiments abandonnés dessinant au loin de véritables organes sexuels imaginaires antiques et béants. Dans l’habitacle mécanique, la surface réfléchissante des bordures chromées me renvoie la rencontre de tes cuisses et du volant. Le contraste est obscène entre les courbes arrondies et la rigide structure minérale de l’habitacle. La main sur le tableau de bord sali, le sein droit sur le cube noir de la boîte à gants ou contre le montant de la portière, les cuisses écrasées contre le verre, géométrie au plus près de la substance organique contre la menace minérale. Saillie des crêtes iliaques lorsque tu changes de position. J’observe ces aplats comme une abstraction ou une science sans usage, ton visage projeté contre les parois et les lèvres pleines étalées et déformées sur les vitres qui articulent au ralenti, le corps étiré, vain, perdu d’avance, morceau de roche érodée sortie de terre encore chaude qui écorche un morceau de mémoire profondément enfoui. Sur les bords de ces paysages de traverse gisent des plages terminales, dunes de sables en mouvement qui menacent de tout recouvrir et qui se déversent à l’entrée des villes comme les vagues d’un océan froid et coupant. Les forces qui font échouer ce désert brûlant ne sont pas seulement dues au hasard. Dans les stations service désertes on peut trouver dans les rayons des barres énergétiques périmées et les boxes réfrigérants laissent écouler tout l’azote liquide par en dessous sur le linoléum fondu. Les cartons de jus de fruit sont recouverts d’une fine pellicule de poussière gélifiée. Sur les murs des formes suspendues au dessus des plinthes en PVC semblent rappeler une scène de fin du monde, révélation rigoureuse que les peaux vont exploser et qu’il n’y avait rien à comprendre écrasée contre la peinture. En fond sonore les publicités pour shampoing supplémentés ou pour une conduite automobile intelligente continuent de diffuser par les hauts parleurs alimentés par des batteries solaires. Je suis une machine en squelette animée dans un univers physique, un mécanisme soumis aux variations de pression barométrique et aux forces pesantes de la gravité, aux vitesses limites de transmission de l’information, aux coefficients de déformations particulaires, et aux poids des masses entre les atomes. Je contourne un immense monticule et je retrouve la voiture la carrosserie léchée par une eau délicate de marée stagnante. La trace de mes pas sur la dune qui s’écoule lentement s’est déjà effacée derrière moi, une catastrophe inévitable. La mer vomit ses algues mortes. Nous n’irons pas plus loin. Sur le siège passager sous un soleil de plomb tu remontes ta jupe, un petit bout de kilt plissé sur les fesses. Les vagues font rouler la minuscule Austin Mayfair noire. Nous dérivons emportés par les flots ou le souvenir. Le contact du tissu sur la peau est en soi une performance de paramètres uniques – une distance entre certains évènements et l’évidence de nouveaux rapprochements. L’asymétrie est là, qui nous enlève – une envie de tout déconstruire. Nous sommes les mêmes tu vois, et c’est juste ce qu’il y a autour qui est fini. Rendors-toi. Dans l’hypothèse où tu existes de ton propre fait maintenant que tu n’es plus là à me supporter inutilement, ton visage sur la photo est cachée par ton vieux Nikon et le bruit du déclencheur me semble un peu rouillé - laisse ce n’est rien. </div><br /><div>Bande son idéale: M83 - Run into the flowers (Midnight fuck remix by Jackson)</div></div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-5805420317284246432009-02-16T10:56:00.003+01:002009-02-16T11:09:01.337+01:00Des raisons d'espérer<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAbKECbH4l9n6Vzk6Lw5Tk5aI7RJiAQwonQzJnPdYX2JIp1hq5f5JghVWsDYBG44Zu_hiGpXE6bgtUf-0rNrsNBIAk7mU-PwIllaOZ4ZQSuGwmNXkGoCQCe08pnSsjumPoo9NksXRCkZ3g/s1600-h/booth_01.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5303333927642500546" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 276px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAbKECbH4l9n6Vzk6Lw5Tk5aI7RJiAQwonQzJnPdYX2JIp1hq5f5JghVWsDYBG44Zu_hiGpXE6bgtUf-0rNrsNBIAk7mU-PwIllaOZ4ZQSuGwmNXkGoCQCe08pnSsjumPoo9NksXRCkZ3g/s400/booth_01.jpg" border="0" /></a><br /><div align="justify">Comme d’habitude : on avait rendez vous, tu étais en retard - ce qui ne veut pas dire que tu n’étais pas là, je suis prêt à l’admettre. J’étais aussi en avance peut être, j’évalue la possibilité de discordances dans les brouillis du temps (le souvenir est comme la surface de Solfatare, un volcan plat à sol de cendre et de souffre, et de grosses bulles monstrueuses qui crèvent l’une dans l’autre, regarder où on met les pieds, voir au loin, sentir la tension accumulée rouler sous la terre et dans son ventre, puis exploser au hasard et occulter le silence et la paix d’un monde sentencieux). C’était on ne peut plus simple : tu ne viendrais pas/je ne comprendrais pas. Travailler l’instant. Répétition de la scène jusqu’à distance convenable. Introduire la notion de vrai/faux et d’indétermination concomitante, toutes les réponses sont justes, et tout est possible => La déception est possible. S’en amuser (en se rongeant les ongles et à regarder les passants de travers). Les démons qui m’agitent le crâne sont des êtres de langage. A combattre donc par le langage et c’est pour cela que tu me vois devant toi (pouvoir révélé des mots, alchimie verbale, exorcisme etc…). La dualité, qui est l’esprit du chaos et de ce qui pourrait arriver, veut que tu sois aussi peut-être venue – applaudissements. Tu apparais. Tu es un peu essoufflée. Je m’efforce d’avoir l’air à la fois insolent et digne. Tout est dans le détail – une cigarette que je n’allume pas, une fleur fanée que je bouscule du bout du pied – ça aurait pu être toi ; prendre un air absent, et penser à une peluche usée très drôle, sans yeux ni bouche ni main ni tête – ça aurait pu être moi, et tu danses d’un pied sur l’autre, moi j’ai des débuts de phrase qui me viennent comme ça comme si j’entendais des voix, mais en fait je ne sais pas quoi dire, on se rapproche ensemble d’une certaine forme de pureté absolue un peu ridicule et tu souris – je t’en prie arrête (c’est embarrassant, tu ne devrais pas sourire comme ça tout le temps, je n’arrive plus à penser). Nous ne faisons pas la queue devant le concert de Silicon Milk, mélange africano cubain entre Léonard Cohen et Kraftwek, avec la chanson idiote du bonheur qui ne part plus dans la tête. Lors de la soirée No Party au R, nous n’écoutons pas le set électro-fuzzi de DJ Kuskus les corps rapprochés, les genoux qui se touchent, la sueur sur la poitrine et un verre de vodka grenadine dans chaque main. Le téléphone sonne mais tu ne réponds pas. C’est irrationnel. Nous mâchons mollement les restes d’un animal mort aux veines saillantes dans la chambre aux miroirs du P qui ne ferme jamais, les verres reposés sur un véritable guéridon humain de 19ans, cul tendu, presque brune, talons indécents et dessous Chantal Defuzet. Je suis cérébral mais j’ai mes limites. Nous évitons les regards qui nous reviennent réfléchis depuis toutes les directions – chacune des images inversées des miroirs dans un autre, jusqu’à la nausée, comme après un mauvais trip de Crystal frelaté (ça ne se conserve pas au frigo). Chaque geste, chaque respiration semblent déplacés. Cette nuit est une transgression continue. Nous nous perdons au retour. La sortie c’est au fond, non pas la ligne droite, mais prendre l’escalier en spirale. Dehors, la ville apparaît comme un immense désir à combler quand rien ne suffit plus. Toutes les directions vont vers l’immense appartement sur Seine occupé encore quelques heures toutes lumières éteintes par quelques initiés qui vont se relayer et nous savons tous les deux qui sont ces gens et ce qui s’y passe. Rester subtils. Mais nous ne les rejoignons pas, d’ailleurs je n’en ai pas envie. Je ne veux pas non plus de t’écarter les peaux, ni t’arracher les yeux, je ne pense pas à te mordre lèvres, pour finir je n’ai pas l’intention de lécher quoi que ce soit. Qu’attends-tu de moi, tu demandes? Rien. Tu es vraiment pleine de qualités, j’en ai tout à fait conscience ; j’ai simplement mes défauts. Tu dois comprendre aussi que certaines choses changent/d’autres pas. En secret vois-tu je te hais. On aurait du commencer par là. Ca passera tu sais (des raisons d’espérer).<br /></div><div align="justify"></div><br /><div align="justify">Bande son idéale : Franz Ferdinand - Do you want to</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-43354298470884506262009-02-12T11:48:00.005+01:002009-02-12T11:58:45.653+01:00La ligne discontinue (ne s'arrête pas)<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFV8rkXR70wBfvIQWG3YoVEqj3rArHvGX1y96MfgmlpwCaN2FUGajqeWRTw_dQxC_dsIYn_1TjoVF6xRW-7E40Kr4Samna906XTdm9TNaSbaT4i2IyG276vpo_lwJVV8phVzRTlZ0WJFCU/s1600-h/DB3_18.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5301863113482300114" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 266px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFV8rkXR70wBfvIQWG3YoVEqj3rArHvGX1y96MfgmlpwCaN2FUGajqeWRTw_dQxC_dsIYn_1TjoVF6xRW-7E40Kr4Samna906XTdm9TNaSbaT4i2IyG276vpo_lwJVV8phVzRTlZ0WJFCU/s400/DB3_18.jpg" border="0" /></a><br /><div><div><div align="justify">Bien sûr il avait pensé à la quitter mais à bien y réfléchir son corps était une des seules choses dont il se sentait proche dans ce qui lui restait de ce monde, cendres éparpillées sur le dernier rivage, tous échoués par temps clair, une lumière aveuglante, les choses semblaient évidentes mais à bien y regarder rien de tout cela ne se justifiait, il n’y avait plus de cause ni de raison, de la matière en magma brûlant par tous les trous de la terre, des faisceaux déjà formés à encrer/ancrer les esprits, le questionnement du verbe défait par ce qu’on nous en dit, à nous faire croire en des présupposés concrets, tout ce par quoi on est né, ce qui nous attendait là, esclaves d’une volonté essoufflée depuis des milliers d’année, le système est en place et se nourrit du système, avance et invente de nouvelles raisons, et des solutions propres pour le système, et c’est là le choix de l’homme mais lequel ? Qui ? Sommes- nous celui là ? A bien y regarder nous =maladie mentale consentie - symptômes, physiologie, anamnèse, récurrences. Nous sommes la flamme et vous êtes la bougie et nous vous consumerons – ou nous nous éteindrons dans la flaque de ce que vous êtes et alors une autre lumière plus loin. J’avais encore envie de te voir te lever et de sentir ton absence dans le lit, ton odeur sur l’oreiller et les cheveux légers éparpillés sur mon corps comme attestant de la nuit, tu sortirais peut être faire un tour, en faisant le moins de bruit possible, tu as mis ton imperméable et tes bottes, tes yeux sont mal fardés, tu sens les regards dans la rue s’accrocher à ton cul, des mains imaginaires qui viennent par derrière remonter ta jupe fendue, ou peut être es tu là à fumer dans le vide une tasse de café froid à la main à te demander qui je suis au fond, qu’importe j’attends en faisant semblant de dormir à te sentir revenir sans savoir par combien de bouches tu étais passée. Quelque chose s’est déréglé dans l’enchainement causal des évènements comme on saute de wagon en wagon et la suspension entre deux moments du temps qui nous parcourt peut donner le vertige. Le monde et moi ne nous intéressons pas à la même chose. Quel que soit mon style, rester professionnel et urbain, comme on dirait de certaines travailleuses. Ambition d’écrire une histoire à contrarier à chaque page, ou de lire un livre qui déborderait sur le vrai, ou d’imaginer une suite ininterrompue de scènes vidées de la tension d’une catharsis passée sous silence et qui resterait toujours inexpliquée, ce qui est s’approcher le plus d’une tentative d’explication, comme l’intuition du sens. Le lecteur assidu s’en est déjà rendu compte, Sloane et la femme médecin sont la même personne. Toutes les deux ont disparu. Il ne reste rien. Mon ostéopathe porte des espadrilles. Aka Lulu n’interagit plus qu’avec Little Joe, qui feint de m’ignorer. Eric de La Joya est aux Moustiques, quand à Raymond le Dog, c’est toujours le même, ce qui est d’autant plus inquiétant. Tout ceci prend l’allure d’un immense symptôme prêt à s’effondrer. La ligne discontinue des choses ne s’arrête pas. Steve K au <em>Coton Tige</em> se déguise en super héro de la musique séminale 2.0. Envie soudaine d’écrire un livre sur les dérives nocturnes d’un noctambule éthéré dans une ville/cerveau, de confondre le rêve et la réalité, de construire des lignes de fuites depuis chaque proposition du réel à partir de ce que peut un corps et de toutes les possibilités qui en découlent ; envie aussi de déconstruire la notion abstraite de réalité et de prendre littéralement pour un fait acquis ce qui est l’envers du décors – des autoroutes libres, des extases infinies, des univers immenses repliés sur eux-mêmes entre les atomes, des désirs inassouvis, marcher pieds nus dans l’herbe fraîche un soir aussi, les yeux fermés, les bras tendus, la peau ouverte. J’en parle à mon éditrice. J'appellerais ce livre <em>Zéros</em>. Elle me regarde et ne répond rien – est-ce que tu existes vraiment ? Es tu le produit de mon imagination ? Suis-je ma propre fiction ? Ou bien la tienne ?- Assis sur le rebord du trottoir je la regarde s’éloigner, et à la fois je danse le torse nu et des peintures de guerre sur le visage autour du bûcher dans une forêt dense en récitant des chants de tribus disparues, des flammes qui s’élèvent jusqu’au ciel et les nœuds du bois qui explosent, cercle dément qui nous entraîne, une transe agitée, faune et sauvage, les corps qui ne nous appartiennent pas ne sont qu’un véhicule pour les énergies qui vont s’échanger, et dans le taxi aussi de façon concomitante je suis avec elle à lui expliquer tout ce que je suis en ce moment et alors elle met sa main sur ma cuisse et s’approche et je l’écoute en réponse commencer une histoire que pour de multiples raisons elle ne finira jamais.</div><br /><br /><div align="justify">Bande son idéale: Tiga - Sunglasses at night</div></div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-28878698875950876922009-02-09T12:22:00.004+01:002009-02-09T12:38:32.984+01:00Libértés particulaires et diffractions suspendues du réel<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh89I7dv9shIxsCF7k4qIDPN8dv2ABjPFIK3Cmc9aZ8HOfR89XwbN5gKSn6ZOrpvEAiyMoEkUipKuLpdorqGcsKN2kE82WovPtV6QlM3MQBJKNHOd5HbhyphenhyphenPWzi5XNsgwccBBXSemfd7PUe3/s1600-h/n1022061136_314351_5483.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5300758375047380610" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 400px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh89I7dv9shIxsCF7k4qIDPN8dv2ABjPFIK3Cmc9aZ8HOfR89XwbN5gKSn6ZOrpvEAiyMoEkUipKuLpdorqGcsKN2kE82WovPtV6QlM3MQBJKNHOd5HbhyphenhyphenPWzi5XNsgwccBBXSemfd7PUe3/s400/n1022061136_314351_5483.jpg" border="0" /></a><br /><div align="justify">Sur le rebords du temps, à regarder en arrière, les mots vont plus vite que le son et la lumière, mais Touffe lui s’en fiche, à hurler dans un micro des onomatopées inaudibles ou des bribes de discours sentencieux incompréhensibles, proto énoncés d’intentions difficiles à qualifier, enregistrant sa propre boucle dans son propre circuit mécanique, une nouvelle forme d’organe à se brancher par l’orifice approprié, sorte de plug and play dédié, et déstructurant la répétition en la disséquant avec ses machines, écartelant les infimes nuances de vibration en disloquant l’enveloppe, les boutons tournés vers les spectres les plus extrêmes, jusqu’à la rupture d’équilibre, nébuleuse de sons dans la possibilité/impossibilité à la fois de ce qui est et de ce qui n’est pas, à exploser continûment, exposé aux météores tombés d’une galaxie langue, univers cosmos big bang et vers quel forme d’outrage sacré nous dirigeons nous ? Un nuage s’évapore dans un autre nuage et dans la déflagration soutenue par l’ascèse répétitive d’une guitare aux cisaillements saturés j’en étais maintenant à chercher ce qui se cachait derrière cette position là, et l’ensemble de tout ce qui avait pu me conduire jusqu’ici. La fumée sur la scène est en stase, les lasers blancs aveuglant tournoient et les volutes prennent forme, puis la dislocation stroboscopique de l’espace par jeu étudié segmente à nouveau le tout et déconstruit ce nouveau plan de réalité. Le vrai devient un moment du faux. Le réel n’est plus qu’une sorte de contrainte formelle et tout se produit en même temps, et la simultanéité est la clé de ce que je suis jusqu’à présent et de tous mes atomes antérieurs, jusqu’à tout ce qui pourrait survenir. Touffe prend des poses de déficient congénital sur son clavier et la grosse veine au milieu du front qui se gonfle nous annonce qu’il va se remettre à crier, une sorte de déflagration qui par reflexe d’anticipation nous saisit les follicules pileux d’effroi. Je repère Sloane dans la foule, un imper fendu très haut, des bas et un long pull, c’est tout ce qu’on peut voir d’ici, le visage très maquillé. Bouquet final, Touffe se propose de projeter sur le public toutes les formes des productions de son corps, et c’est là que j’attrape Sloane par la manche et qu’elle-même se saisit de ses deux Jennifer en larmes, les tympans broyés par la performance, et que nous nous dirigeons vers la sortie : rien que du déjà vu. Au <em>NY</em>, la femme médecin dans le repli confiné sous les arcades montre les veines de son bras en expliquant à un étudiant aux Beaux Arts en costume de stewart l’intérêt poétique d’en passer par une rehab: la flèche d’or, piqure de rappel à la fois du rêve et du réel, et alors prendre le risque de voyager vers la grâce, jamais de nostalgie, c'est comme enfiler des collants neufs, ou une promesse magnifique et illusoire, et qui contient en elle tous les germes de son propre mensonge. <em>Sorrento Siren</em> enregistre chambre 308 de l’ancien <em>Beat Hotel</em> un set expérimental électronique de 78 minutes et trente sept secondes, durée de la séquence apparue en rêve la veille au soir à Jéronimo, 2/3 du groupe, après une séance d’auto hypnose. Chacun sans un bruit crée un univers imperceptible mais réel dans le silence, présence fantomatique en fond sonore. A la <em>Villa</em>, soirée <em>Morsure légèrement appuyée</em>, où des volontaires de tous sexes, enfin des deux sexes, prêtent leurs jugulaires et la nuque aux crocs aiguisés d’un homme long et pâle au visage émacié et aux mains poilues. Corinthe s’approche. Attache ses cheveux et tend la peau délicatement satinée de son cou. Que fait-elle dans la vie ? Elle est nymphomane tout simplement. Slimane lui la saisit délicatement et lui caresse longuement les épaules avant de pénétrer la peau. Il est atteint de porphyrie, un déficit de la saturation en fer dans le métabolisme de ses globules. Corinthe est déjà saisie de stupeur, puis elle se laisse aller en soupirant. L’expérience est concluante, et allongés par terre sur un lit de roses rouges, ils se proposent de la prolonger. Slimane veut mordre maintenant au creux de l’aine, à la jointure des cuisses. Corinthe remonte sa jupe et plisse les yeux. Tous autour, un verre de champagne à la main pour certains, en silence, ravalant notre salive, à regarder au centre du cercle comme si c’était la première fois, ou comme si c’était la fin du monde. Ce jour là, je serai posté au coin de ma rue, les cheveux flottant aux vents de particules, admirant la dernière aube de l’humanité, à attendre la chaleur des 1000 soleils du jour nouveau, le dernier. On saura où me trouver.</div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify">Bande son idéale: All rights reversed - The Chemical Brothers</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-52398407857749296222009-02-05T10:15:00.007+01:002009-02-05T12:19:14.305+01:00Du dehors au dedans / Symétrie du moment retourné<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXf-I8RwZcEZrciWUd0gphLevY3lrEhw1auePtgy0o6yLClUlDGHT8f65Ce67pngfSBsGGF9kIlbTzoK2m3jHlKCFX7Sbm30n5xhHMSKfW05sb1eoMBjf5wfDg22sYFfhMDbgyIC3QMyaa/s1600-h/30_2.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5299240462876040306" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 393px; CURSOR: hand; HEIGHT: 400px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXf-I8RwZcEZrciWUd0gphLevY3lrEhw1auePtgy0o6yLClUlDGHT8f65Ce67pngfSBsGGF9kIlbTzoK2m3jHlKCFX7Sbm30n5xhHMSKfW05sb1eoMBjf5wfDg22sYFfhMDbgyIC3QMyaa/s400/30_2.jpg" border="0" /></a><br /><p align="justify">« Je t’ai attachée contre le rebord d’une sortie d’autoroute en allant vers LaHaye. Il faisait nuit. Tu ne te débattais pas. Tu me regardais avec tes grands yeux, humides un peu éberluée, comme si tu ne me croyais pas, comme si tout ça n’était qu’un film. Très bien je me suis dit. C’est mieux comme ça. Nous voilà libres enfin. – il lit. « La lumière des phares des camions lancés à pleine vitesse passait sur nous comme les ombres d’insectes chargés d’histoires – tout ce qui est révélé là, surgi du noir, et tout ce qui reste à venir. Tu étais le plus simplement vêtue du monde, une petite culotte baggy en coton et un débardeur Université d’Alabama, vert et trop large, trop ample, tes seins révélés par la manche presque jusqu’à la taille, la peau élastique et les aréoles légèrement brunies rehaussées par une morsure récente. Je me suis éloigné et là tu t’es mise à crier. Alors je suis revenu, j’ai caressé tes cheveux et puis je t’ai bâillonnée. » Inauguration des salons particuliers au M dont Eric de la Joya devient ce soir le nouveau conseiller artistique. Grégory Mikhaël poursuit la lecture - il sera question aussi de cagoules et de tenues de camouflage, tandis que La Sybille derrière lui occupe tout l’espace, chorégraphie autorisée collée aux mots, et que Little Joe fait spasmer une certaine idée de la mélodie vibraphonique au xylophone dans le hall de l’hôtel. Mouvements en ordre dispersé, sons décomposés, j’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette scène, nourri aux mamelles du temps avec dans le lait un peu du goût d’avant, quelques gouttes aux facultés hypnotiques. A l’Antichambre soirée PartenairesParticulières dans le décor minimaliste d’une salle de bain en aluminium. Sloane en jupe à frange, chapeau en cuir étoilé sur ses boucles blondes du jour, petit bustier noir, épaules nues sans bretelles, et large tutu blanc fourni, dit non de l’index à un chanteur populaire au col amidonné, puis lui fait signe de se mettre à genoux ; dans l’espace qui se crée, c'est-à-dire le possible immédiat, elle le tiendrait pour nous en laisse. Jennifer s’approche et caresse la bête imaginaire. L’autre Jennifer tient les verres. On retrouve Aka Lulu à la soirée Party-me organisée par le magazine Ozone Free, des sosies illustres, des journalistes branchés, des montures en écaille, de l’hélium en bouteille. Raymond le dog cherche la beauté dans les interstices du réel et dans les failles du temps, partout où soudrait le mercure. Plus tard Nataliana ne me répond pas quand je l’appelle, la boisson du soir est une délicate vodka brune aux herbes de l’Oural, on a parfois envie de s’arracher les peaux, et de brûler de l’intérieur d’un feu à la fois lumineux et sombre, mais rien n’est vrai n’est-ce pas ? J’ai déjà vécu ces moments. Dans quelques instants, BernieM va surgir accompagné d’une magnifique islandaise et parler espagnol avec un albinos appelé Juan. Au BC, le long du long couloir à la lumière électrique et bleue, Vicky surgira d’un temps que nous ne connaissons pas encore, m’attrapera par la cravate EnricoMüller et ébouriffera mes cheveux en soufflant sur mon visage et derrière mes lunettes - j’aurai de la buée sur les verres. Tout n’est plus qu’une immense boucle, choisir un axe de symétrie concret autour duquel nous tournons tous et regarder devant soi. Dans le taxi qui traverse la nuit, immobilisé dans les ruelles à sens unique par le camion poubelle qui encore ce soir sera le messager de l’aube, je cherche à me souvenir du moment décisif, où j’étais transpercé de l’émotion la plus vraie, devant vous pour la dernière fois, avant que tout ne soit par la suite que la répétition de ces instants ou la recherche avec autrui du retours de ces moments là. Dans la pureté. Vous seule m’avez connu. Le moment retourné. Ah pardon c’est gênant. Vicky abandonne sa position de neutralité et en posant sa tête sur mes genoux elle me parle d’un cœur situé à l’intérieur du ventre et qu’il faudrait atteindre par tous les moyens dans une langue qui roule les R. Consommer la peau. Du dehors au-dedans. Orientations du corps, préférence, inclinaisons, soumissions diverses. Révélations inattendues. Etais-tu telle que je te voyais ? Parfois de l’extérieur je t’observais à l’intérieur, et encore j’échouais à savoir la véritable substance dont tu te composais quand je n’étais pas là.</p><br /><p align="justify">Bande son idéale: Daft Punk - Technologic (Vitalic Remix)</p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-7180908360552234382009-02-01T22:38:00.010+01:002009-02-02T11:55:47.664+01:00Structure échos et reflexions par tous les uns<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEf880XmTObYRYJ6cbBX7mSYYq42ZtoIba4CDcF6szAxdH0BSYEawgzY44DTDpo9WxVjcabF6cODarYYdraDxaVha4oYAXiIUJZ07h-PAZNpk2yowX6Ygf9lb2T-jwcydsmYQOplzoIL_a/s1600-h/45_bl222.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5297947257838154946" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 362px; CURSOR: hand; HEIGHT: 326px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEf880XmTObYRYJ6cbBX7mSYYq42ZtoIba4CDcF6szAxdH0BSYEawgzY44DTDpo9WxVjcabF6cODarYYdraDxaVha4oYAXiIUJZ07h-PAZNpk2yowX6Ygf9lb2T-jwcydsmYQOplzoIL_a/s400/45_bl222.jpg" border="0" /></a></div><div align="justify"></div><div align="justify">La frontière pointillée entre les espaces définis s’efface dans la nuit. Ce qui disparait c’est une certaine forme de mémoire immédiate, consentie, structurée par le grain visible du jour, les mises en place, les formes, les couleurs, les visages et l’ensemble des décors d’un système qui, si l’on commence à remettre en cause ses présupposés, se tapit dans les coins et manque alors à l’appel - le tissu conjectural se distend puis se retrouve et se heurte à lui même, plisse et se ride, il pèse maintenant par son centre et s’effondre, aspiré et poreux : il s’écroule. Alors percer le rideau par une nouvelle forme d’intuition qui saura tisser des paysages par exemple avec des couleurs et les variables combinatoires de certaines suites mathématiques, déterminer la métastructure reine et faire allégeance au chaos comme seule force décisive et qui prédispose à la gravité et aux magnétismes. Des molécules en flux qui s’affrontent aux récifs du vivant, comme sels oxydants sur les structures carboniques. Analogie mentale contre univers physiques. Sloane, bas résilles et smoke eyes, traverse le plan cosmique et s’allonge sur la table mal essuyée un verre de Gin-Martini-Olives à la main. Retours à la P ce soir pour l’anniversaire open bar de Jean Biton. Les deux Jennifer se tiennent affectueusement par la taille, et Little Joe est le messie intergalactique d’un monde qui n’existe que dans son imagination. Les lieux ont une mémoire, et entre ces murs qui nous ont vu passer souvent, chacun sent en secret une pointe de nostalgie glacée lui tourner dans le ventre avec délice – c’était il y a quelque semaines, nous avons décidé de ne plus revenir, car personne ne savait plus dans ce repère branché qui était censé imiter qui et qui devait s’en offenser. Marijane est dans un coin du bar à étonner tout son parterre à la description d’une soirée particulière avec ses deux Vladimirs. Près d’elle, il me semble reconnaitre Raymond le Dog, chemise à fleur Yushia Milie, bretelles colonel, petit gilet en satin vert moulant et jean taille très basse à ras sur les chevilles, découvrant de petits escarpins marrons à bouts limés, mais quand je lui fais signe, il semble un instant me reconnaître puis se ravise. C’est que juste à côté de moi, derrière ses lunettes à verre réfléchissant Yuritone, sous un chapeau gris à carreau égayé d’une marguerite artificielle, polo Ralph Muren jaune uni, pantalon à lanières et bottines en daim vert d’oie, le véritable Raymond le Dog lui fait face avec insistance dans une position de force muette, prêt à bondir à la gorge et à serrer à la moindre tentative d’approche. Je regarde autour de nous. Orion, véritable avatar et virtuel circonstancié métastasé dans mon cerveau, s’en tient sans dire un mot à l’éthique de Star Wars, reproductible et fiable, force pure contre côté obscur, mais cela manque assez de subtilité en ces circonstances. Eric de La Joya insiste à l’oreille d’une portoricaine au corps apparemment vibratile, quelques grains de sueur perlés qui épousent chacune de ses formes et dont le corps s’alanguit en retours : leur descendance pourrait être l’enfant stellaire. A quelques mètres de là, derrière des montures en écaille et le regard élancé dans le vague comme une poignée de main molle, les rares cheveux éparpillés sur un crâne lustré au plus près, une cravate rouge sur une chemise à carreau épaisse, un gilet de laine tricoté main et des pantalons en velours côtelés, préfiguration certaine d’une mode à venir, seuls les traits du visage varient mais les ressemblances de forme et d’allure font des deux Eric de la Joya chacun le clône de l’autre. Je me sens épié. Un verre de Vodka grenadine à la main, tricot de peau Brigitte Fwkjy, bracelets tressés sur tout l’avant bras, le cheveux humide ou bien gras et la barbe taillée à la serpe, le regard vitreux qui me fixe, col remonté d’un ample pardessus Paul L’oto jusqu’aux oreilles, collants de laine noire sous un short en jean baggy et bottes marrons dépareillées, c’est celui qui semble être le sosie à moi dédié – même si je suis quant à moi parfaitement épilé du visage et du corps depuis la veille, costume à coudière Giorgio Cavole au plus près du corps, chemise à jabot, lunettes volta, cheveux parfaitement peignés et ongles manucurés, petits souliers à boucle vernis enfin, à talons moyenâgeux. Partout tout autour, des clones qui nous ressemblent et que chaque soir nous évitons de croiser, dont l’existence singulière avérée rend la nôtre précaire. Comme nous ils ont les intestins fragiles. Comme nous ils sont cette nouvelle sorte d’aristocratie par filiation et affinités subtiles, habitués aux mets les plus fins. Comme nous ils décident pour d’autres de l’espace et du temps. Mais quand nous dînons avec Philippe Garec, ou bien avec la nièce de la voisine de Luc Besson, ces prototypes dupliqués passent un week end sous les tonnelles en pays Lubéron avec Scarlett et sa sœur, ou se font réveiller en pleine nuit par Cloé S en pleine rupture amoureuse. Si bien que si nos aires d’influence sont les mêmes, la question qui se poserait et que nous fuyions en quittant la P au plus vite serait de savoir véritablement qui se réfère à qui. Personne pourtant, car la nuit est un espace ouvert, et là comme ailleurs on n’est pas sûr vraiment de n’être pas plusieurs. Rares apparitions, la grâce elle est unique, qui disparaît sitôt qu’on s’est approché, drapée parfois dans rideaux de pluie, comme on a des débuts de phrases et on voudrait qu’elles ne finissent jamais. Un corps certes, mais aussi les combinaisons du possible associées. Souvenirs alors, mémoire étendue qui traverse les plans, un relargage récurent et lent. Préciser goût et singularités de chacune des parties. La réverbération en écho de ces petits évènements mentaux est un processus que je n’explique pas, mais saurait on tout expliquer.<br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDNTzC1D_fb_nFaIWDyQPnwqn6GJhopkFmcmlGpTYnblgW6ZnUhCIOuLCsZQ0raNIfRX2eMNVHpjlP3adWWDG2dQSnyLi2i3GvlqYRcJUpJyvI4jMk62mlu7BGLeW3Ogwhz8bic35StS3c/s1600-h/45_bl22.jpg"></a><br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjahbQsLeeIVrz-W66iaQTPOE97v7GXU4dABtrfwZ66PHiz3yOgvoIF35VLWbRsY8y6kLT9rzH9CafLynR3vPSDqZ1DHPP0ajA8sdypsjOiTQ_fAK-09ZLPPRQBw7d5GwSJOCQADXpqe884/s1600-h/45_bl2.jpg"></a>Bande son idéale: Tahiti 80 - All around (Yuksek remix) </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-25095603624526662862009-01-29T13:44:00.007+01:002009-02-01T21:09:37.885+01:00Cinétique autorisée et pixels de joie<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy4B05-Sr4flwpH7R0hfAq3IeI-2Uz64Hrt2NfIzXRltVIdCK5OKYDFJhopol7OUDi23Kbd3k0PIzpQ5tI01XWFgp0AnFRqHEGlh4igTifTthWef2_Kk6Kq4_CS-d5DOopgp2GM__8oIly/s1600-h/20_023.jpg"></a><br /><div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfEs8EEecrgeO6EXad-4PleXrEL7uRfWEBn2qtgSy1WptPshmWcX_6u4MElNTUP39MD4RSpKl4g_O9zlMlwNx5MPEm7XFTfj_tXu-vKonOmlu4Mk1R3-XbcGP7dm1icGNkplHq-uynEEi0/s1600-h/20_020.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5296697885625849746" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 267px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfEs8EEecrgeO6EXad-4PleXrEL7uRfWEBn2qtgSy1WptPshmWcX_6u4MElNTUP39MD4RSpKl4g_O9zlMlwNx5MPEm7XFTfj_tXu-vKonOmlu4Mk1R3-XbcGP7dm1icGNkplHq-uynEEi0/s400/20_020.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div align="justify">De grandes périodes de trouble. Des creux en descente à attendre. Le mouvement des vases communicants ou la description des forces cinétiques et de leurs effets expliquent très bien ceci : l’attente d’un jour nouveau, un jour neuf, un jour après une nuit comme une guerre, et qui propulsé par l’élan de la chute initiale mettrait à profit toute la célérité pour gravir à nouveau tous les sommets que l’on rencontrerait, à bout de bras vers ciel, la pulpe bien agrippée contre la terre encore humide de la rosée, les coudes enfoncés dans le meuble, et l’œil enfin redevenu lumineux (dans une autre métaphore sans pente douce, on admet aussi l’écrasement définitif contre le sol mais mieux vaut ne pas y penser). Pour beaucoup le début de la fashion week annonce ce jour là, de façon obligatoire et nécessaire. Alors peu importe ce qu’il en coûtera, la semaine sera fulgurante ou bien elle ne sera pas. Certaines de nos connaissances, pour ne pas subir tant de pression ni cette mordante obligation de la joie à toute heure, choisissent de s’absenter de Paris quelques jours pour un aller-retour chez leur tante à l’ouest du Canada ou en Suisse. Bien mal leur en prend, car à ce jeu là, si l’on est assuré d’avoir ici quelque chose à vivre, en bien ou en mal, on ne peut pas appréhender dans toute sa complexité l’ensemble de ces vies que l’on n’aura pas vécu, tout ce qui ne ce sera pas dit ni ce qui nous aura manqué, non plus tous les mécanismes qui en découlent et en viennent à l’accélération et à la résolution de paraboles globales. Ne pas fuir donc, en aucun cas, et arborer son happy sourire le plus tranquille et festif, derrière des lunettes noires JG, les cheveux raidis et lissés, noués haut au dessus du crâne comme un nœud de paquet cadeau improbable, les oreilles trouées d’implants et le cou tatoué en biais. Boire bien toute la joie jusqu’à la dernière goutte, car la question ne se posera plus en fin de semaine : la joie est bien liquide. On ne dort plus, où on ne le sait plus. Peut-être au bas des podiums les yeux brièvement clos derrière les montures soignées à rêver d’un œuf immense sans début ni fin, et qui s’étendrait sur toute la surface de la Terre, tandis que les collections prestigieuses font crépiter les flashs et relâcher les soupirs les plus distingués. On se réveille dans un placard la chemise défaite et la bave aux coins des lèvres, à se demander véritablement où l’on est, ce qui revient un peu à se demander en réalité qui l’on est et aussi quand. Prendre des notes. Ecrire sur soi ou sur un autre corps, ce que l’on veut et où l’on va, flèches multidirectionnelles croisées avec d’autres messages concordants, la peau comme une carte au trésor à explorer. Saläs et Fuke sont deux journalistes coréens chargés de couvrir l’évènement pour Soleil 9, et ils me suivent partout, n’intervenant parfois que pour m’indiquer l’endroit le plus près où je pourrais reprendre l’équilibre, ou pour m’assurer que nous sommes à l’endroit indiqué quand j’essaie par tous les moyens de remonter jusqu’à l’origine de la soif. Soirée au V en plein cœur du Parc Monceau, la femme médecin est en vert, elle rencontre un présentateur météo très strict qui aime à parsemer ses interventions de petites intentions ciblées auxquelles on ne prête pas attention, sauf les personnes concernées (ce qui peut parfois surcharger le discours et l’oblige à parler très vite). Sloane fait une apparition remarquée à l’hôtel particulier redécoré en blanc pour l’occasion chez KL, habillée de la tête aux pieds en Virginie Koriola, ex décoratrice bulgare et fille adoptive du couturier bannie pour une histoire d’olives, mais les pieds s’arrêteraient au dessus du mi cuisses et les épaules sont nues sous un châle noir comme la nuit parsemé d’étoiles. Les deux Jennifer portent des bougies à flamme violette, larges, hautes, et dont la cire chaude leur aura recouvert les doigts, incrustant les chairs sous les rameaux veinés et durcis de matière parfumée. Soudain Marijane fait son apparition portée à bout de bras au dessus des épaules de ses deux Vladimirs, sans toucher terre, des colliers en or et des bracelets cinglants lui enchaînant le corps, drapée dans une tenue transparente maintenue sur elle même par une épingle en forme d’iguane, ou bien par un lézard vivant charmé et dressé pour mordre, à la fois dense et légère, et magnifiquement dessinée surtout, comme tenue au ciel par les fils imaginaires d’une incroyable réalité ou une aura persistante qui gagnerait tous les cœurs. Sloane et Marijane se regardent brièvement du coin de l’œil, des yeux outrageusement maquillés pour l’occasion. Elles ne se sont pas vues depuis le lycée, se partageant pour nous la nuit aux frontières mouvantes et imaginaires. Rien n’est plus comme avant, je me retourne vers Orion. Il écarquille de grands yeux et souffle entre ses dents en mimant le mouvement de la tortue du temps qui soutient le monde. Depuis là où je suis alors, quelques temps ont passé, et sous la statue grecque du satyre à la vigne qui surveille le quart oriental du jardin d’hiver, mon champs de vision révélé par les lumières du projecteur de la télévision coréenne, le moindre grain de sucre sur le sol mouillé par la bouteille que j’aurais disons renversée est un monde de réflexions vibratiles et de perceptions lumineuses à corriger. Il faudrait trouver un moyen de traiter toutes ce minuscules aspérités en pixels et d’en faire des vecteurs reproductibles je me dis. Saläs et Fuke, qui ne me comprennent pas, acquiescent. En figer le sens et la direction pour en réinscrire le mouvement, sorte de façon de tout coller, tout agréger et donc de recomposer des espaces et des corps nouveaux, combinaisons synthétiques et tactiles nécessaires et jusqu'à l'outrance, puis réintervention des sens, multiplication des plans de l’analyse, le magnétisme, les éléments déchaînés, les sciences physiques, et les langues orientales au secours d’une certaine forme de volonté de continuité, rapprochement des corps, et strates communicantes et subversives par mutations de l'un à l'autre. La pellicule photographique ne suffirait pas à retranscrire ces univers là. S’efforcer pourtant. Croire en la joie. </div><br /><div>Bande son idéale: Friendly Fires - In the hospital</div></div>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-725156802270198464.post-45201605325459983632009-01-25T20:51:00.015+01:002009-01-26T01:13:36.744+01:00Contrainte formelle du réel et réciproque situationnelle amphibie<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSouZiLhZgMuxE5tsW46ZlpIN0ZSQcFRcbgca0XEZs2EUBu0-TrQjgg07G6U-pP74AirUeNWS0fFq5uNvw_eU_yeG7D9-HxgLCq75kXKRdMO2RpVvQZGK9x8rfyi0T7YXm57v_cVsRog2l/s1600-h/1_26.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5295336403780803026" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 266px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSouZiLhZgMuxE5tsW46ZlpIN0ZSQcFRcbgca0XEZs2EUBu0-TrQjgg07G6U-pP74AirUeNWS0fFq5uNvw_eU_yeG7D9-HxgLCq75kXKRdMO2RpVvQZGK9x8rfyi0T7YXm57v_cVsRog2l/s400/1_26.jpg" border="0" /></a><br /><div><div> </div><div><br /><div align="justify">Orion défait sa natte et se lisse les plumes. Tout est vrai mais cela se passe dans mon esprit. Mon avatar me suit partout. Il ne parle jamais. Du coin de l’œil je feins de l’ignorer. Sorte de télépathie de l’instant immédiate et bipartite. Pour Orion, le réel n’est qu’une contrainte formelle. Lui sait que nous regardons en biais, comme orientés depuis le début du mauvais côté. Partout, toujours, il est pour nous le maître de toutes choses et de la conscience interne, et à nous deux il semble que nous sommes à la fois tout ce qui est et tout ce qui n’est pas, deux potentiels chargés de leur propre magnétisme, si parfaitement espacés que l’événement visible ne tarderait pas à en être fulguré. Disons que son apparition rend acceptable une certaine forme de disparition. Chaque chose est un couple d’évènements opposés aux probabilités égales. Rien n’est plus vraiment ce qu’il y paraît, il n’y a plus que ce qui pourrait devenir. Mais Orion n’aime pas les DJ. C’est juste que ces gens n’arrêtent pas de parler avec les phrases des autres me fait il sentir. Comment faire comprendre à ce corps astral issu de mon imagination la valeur pythagoricienne de la répétition de la même boucle simplifiée et hypnotique, respirant pour elle-même d’une certaine façon, comme sous support aux exécutions furieuses d’une basse électronique qui sonne comme le générique TV d’une série américaine des années 80 dans la recomposition du thème mélodique de <em>La soupe aux choux</em> ? Et comment le convaincre du génie, au sens de Musil, de l’enchaînement contre nature d’un break beat insidieux inspiré de la ballade de <em>Pierre et le loup</em> et du nu abyssal de l’électro dogmatique de RamonEye, décatie pour le meilleur, comme le jus du fruit dans le verre (certains diraient aussi que c’est de la musique faible, mais n’est-ce pas là sa force ?) ? Insolent, impertinent, muet comme une carpe, Orion me suit partout, et sa présence me donne l’audace nécessaire à la résolution de certaines situations, insouciance toute situationnelle des sentiments exercés dans la légèreté fractalisée de mon être dirons nous. Au Toro, Raymond le Dog tente d’expliquer à une serveuse qu’il confond avec Amira Casar le sens caché de la série Lost par la lecture de René Daumal. Sloane passe de conversation en conversation, elle porte une longue robe ample à fleur d’une autre saison, et des leggins en cuir noir, aussi des bottes à frange en daim Chantal Musseau. Chacune des deux Jennifer est, en y regardant bien, une tentative d’avatar inversé, déterminée en temps réel, adaptative, convaincue de ses propres atomes. Dans la rue Orion lève la tête et les bras vers les étoiles pour jouer avec son nom. Calmement, il respire les silences par la peau. Au PFC, Michel Michel demande un papier et un crayon pour dessiner sous nos yeux à quoi ressemblerait l’orifice du monde. Grégory Mikhaël nous a rejoint, il écrit un scénario de bande dessinée, un homme qui recommence à jouer avec sa propre personne dans la vraie vie après s’être acheté une console vidéo de marque japonaise, et qui va tomber amoureux d’une étrange femme masquée qui compose des poèmes en forme d’énigme quand la mélancolie granuleuse l’envahit, c’est à dire à la moindre évocation du vieux module Atari VCS 2600 (cette femme porte également en toute circonstance des patins à roulette). Au R, after vernissage de Blank me, No name et AliWood. On quitte pour l’anniversaire du webzine Nevermind à l’A. Aka Lulu est injoignable, mais si l’on compose le numéro de JohnnySunshine c’est lui qui répond. LittleJoe porte une nuque longue, et inaugure ce soir sa magnifique moustache. Fin de soirée subtile au Moonlight et la piscine est à nous. Où nous nous alanguissons sur des sofas de cuir rouge tannés par les injonctions répétées d’un désir envahissant. Où nous ne sommes plus vêtus que de simples pagnes en satin brodé, les pieds nus et les cheveux mouillés, à faire couler toute sorte de sirops pour la toux sur la peau. Où nous explorons les mille et uns petits détails de la mosaïque qui autorise les prises dans le gigantesque bain à remous, tandis que certains font des longueurs. Peut-être sommes nous tous rouges ou peut-être est-ce la lumière du plafonnier qui colore les téguments, réfléchie de corps en corps et toujours plus envahissante. Chacun digère la nuit à sa propre façon. En y réfléchissant je suis un peu embarrassé. Orion ne dit rien. Dehors il fixe le ciel. Un cadran du plafond étoilé lui apparait mal éclairé. De sa main il fait le geste de sortir une ampoule de sa poche imaginaire, puis de la visser sur un socle que nous ne voyons pas –simple mais intense. Sa lumière nous parviendra dans quelques millions d’années. </div><br /><br /><div align="justify">Bande son idéale: Deceptacon - Le Tigre (DFA remix)</div></div></div>Unknownnoreply@blogger.com0